Pas de contrôle préalable du budget par l’UE, confirme le chancelier Osborne

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à Londres le 8 juin 2010 (Photo : Ben Stansall)

[08/06/2010 17:35:52] LONDRES (AFP) Le ministre des Finances britannique, le chancelier George Osborne, a confirmé mardi devant la chambre des Communes que le Parlement serait le premier à découvrir le budget du 22 juin, avant l’Union européenne.

Interrogé à ce sujet par un député, il a donné aux parlementaires “l’assurance absolue qu’il ne s’engagerait pas à cela”. “Il est absolument certain que les budgets à venir seront présentés d’abord au Parlement”, a-t-il assuré.

Ces propos faisaient suite à ceux du secrétaire d’Etat britannique aux Finances, Mark Hoban, dans un communiqué publié à l’occasion d’une réunion des ministres européens des Finances à Luxembourg. “Il n’est pas question que quiconque en dehors des députés britanniques le voie en premier. Une fois que le ministre des Finances l’aura présenté au Parlement, il sera naturellement dans le domaine public” et disponible, a-t-il ajouté.

La veille pourtant, le président de l’UE, Herman Van Rompuy, avait parlé d’un accord des ministres des Finances de l’UE en vue de soumettre à l’avenir les grandes lignes de leurs projets de budget nationaux à un examen européen au printemps de chaque année. Ce qui de facto pour de nombreux pays signifiera un contrôle avant l’examen du budget par les Parlement nationaux et à coup sûr avant son adoption finale.

M. Osborne a indiqué par ailleurs que le nouveau Bureau de responsabilité budgétaire allait produire lundi sa première estimation indépendante de la croissance du pays.

Il a confirmé que le gouvernement comptait mettre en place une taxe sur les banques.

Il a indiqué que le Royaume-Uni devait apprendre du Canada, qui avait su réduire un déficit budgétaire massif dans les années 90 avec des experts du gouvernement et extérieurs au gouvernement qui avaient réévalué ensemble le rôle de l’Etat “en posant des questions sur tous les aspects des dépenses publiques”.

“C’est ce que nous allons chercher à faire, nous sommes engagés à mener l’inévitable réduction du déficit britannique d’une manière qui renforce et unisse ce pays”, a-t-il dit.