érôme Kerviel (d) arrive au Palais de Justice de Paris le 8 juin 2010 (Photo : Jacques Demarthon) |
[09/06/2010 06:02:25] PARIS (AFP) Les premiers témoins sont attendus mercredi après-midi au 2e jour du procès de Jérôme Kerviel devant le tribunal correctionnel de Paris, qui va examiner les limites supposées des engagements sur les marchés financiers que l’ancien trader a pulvérisées.
Les débats reprennent à 13H30, après une première audience mardi qui a effleuré de multiples aspects du dossier dans un certain désordre, malgré les tentatives du président, Dominique Pauthe, de sérier les discussions par thèmes.
Jérôme Kerviel, 33 ans, appuyé par Me Olivier Metzner, s’y est montré combatif, affirmant d’emblée que ses supérieurs ne pouvaient pas ne pas être au courant de ses prises de risques, qui ont fini par conduire début 2008 à la perte de 4,9 milliards d’euros pour laquelle il est jugé.
Il a même affirmé que durant sa courte carrière de trader à la Société Générale, les “encouragements” de ses supérieurs l’avaient incité à continuer sur sa lancée.
Selon le président Pauthe, il doit être question mercredi des “limites” et des “dépassements” reprochés à Jérôme Kerviel qui est poursuivi notamment pour faux et abus de confiance et encourt cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende.
Selon l’accusation, il existait des limites aux prises de risques que les traders connaissaient, mais que Jérôme Kerviel a ignorées dans des proportions exorbitantes, engageant des dizaines de milliards.
Jérôme Kerviel affirme lui qu’elles étaient “poreuses” et ne lui ont jamais été clairement et fermement fixées. Son argument est que tant qu’il gagnait de l’argent, ses chefs le laissaient faire.
Parmi les témoins attendus à la barre figurent un ancien patron de Jérôme Kerviel, Jean-Pierre Mustier, et un ancien président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-François Lepetit.