Allemagne : le ministre de l’Economie toujours réticent à aider Opel

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üderle le 11 novembre 2009 à Berlin. (Photo : JOHN MACDOUGALL)

[09/06/2010 08:23:45] BERLIN (AFP) Le ministre allemand de l’Economie Rainer Brüderle s’est de nouveau montré réticent mercredi à accorder une aide au constructeur automobile Opel, filiale de General Motors.

Il a toutefois précisé qu’aucune décision officielle n’avait été prise, à quelques heures d’une réunion de la commission gouvernementale chargée de statuer sur une aide publique.

“General Motors est en capacité de faire lui-même des efforts, de se moderniser”, a affirmé le ministre libéral (FDP) à la télévision ARD, rappelant que le constructeur américain, quasi-nationalisé, avait réalisé un bénéfice de plus de 800 millions de dollars au premier trimestre.

Pour sa part, un responsable des questions économiques au sein du parti conservateur CDU d’Angela Merkel, Kurt-Joachim Lauk, s’est dit “étonné que la direction d’une entreprise aux Etats-Unis, qui appartient à 61% à l’Etat américain (…), vienne frapper à (la) porte” de l’Allemagne.

“C’est la norme dans une entreprise (…) que la maison-mère s’occupe de sa filiale et non qu’elle transfère ses problèmes ailleurs”, a insisté le ministre Brüderle.

La filiale européenne de GM demande 1,1 milliard d’euros sous forme de garanties à l’Allemagne, où elle emploie environ la moitié de ses effectifs. Le plan de restructuration d’Opel prévoit la suppression d’environ 8.00O emplois en Europe, sur un total de moins de 50.000.

GM veut contribuer à hauteur de 1,9 milliard d’euros, et réclame 1,8 milliard d’euros de garanties aux gouvernements allemand, britannique, polonais et autrichien pour le mener à bien.

Le feuilleton Opel se prolonge depuis novembre 2008 en Allemagne lorsque le constructeur a demandé pour la première fois de l’aide. Sorti de faillite, GM a décidé en novembre de restructurer lui-même Opel.