Pour la troisième année consécutive, les Tunisiens de France et des Français à la recherche d’un bien immobilier en Tunisie sont venus à la rencontre des promoteurs exposants au SITAP. Qui se confirme de plus en plus comme un rendez-vous annuel incontournable.
Pour la deuxième année consécutive, le quartier de La Porte Champerret, dans le 17ème arrondissement de Paris, s’est animé plus que d’habitude, entre vendredi 4 et dimanche 6 juin 2010. Durant ce premier week-end de juin, l’Espace Champerret a en effet accueilli la troisième édition du Salon de l’Immobilier Tunisien à Paris (SITAP). Cette année encore, une centaine d’opérateurs du secteur de l’immobilier en Tunisie sont venus à ce désormais rendez-vous annuel avec les Tunisiens de France mais également les Européens –Français notamment- intéressés par l’achat d’un bien immobilier en Tunisie.
En attendant le bilan chiffré –confié comme d’habitude à une société française spécialisée dans la certification du visitorat des salons-, le SITAP, à vue d’œil et selon certains exposants, semble avoir assez largement satisfait les attentes de bon nombre de ces derniers. Le fait que 60% des participants à la première édition aient, selon la société ORSAF organisatrice du salon, rempilé pour les deux suivantes tend à le confirmer.
La Banque de l’Habitat est l’un de ces exposants fidèles, le plus important même. Cette année encore, elle s’est réservée le plus grand stand et a amené l’équipe commerciale la plus étoffée –huit chargés de clientèle. Un investissement que les responsables de la banque savent rentable, puisque le chiffre d’affaires avec les Tunisiens de France a été multiplié presque par dix à 30 millions de dinars entre la première et la deuxième édition du SITAP.
Si cette performance est exceptionnelle, la plupart des exposants semblent avoir bien tiré leur épingle du jeu. Trois jours durant, tous les exposants étaient occupés quasiment tout le temps par des prospects en quête de la bonne occasion à ne pas rater. La rencontre entre l’offre et la demande a donc encore une fois pu avoir lieu.
Toutefois, par rapport à l’édition 2009, certains opérateurs de poids ont brillé par leur absence. Ainsi, des banques -qui n’étaient que cinq cette fois-ci contre dix il y a une année- et des grands projets (Baie de Gammarth, Marina de Bizerte).
Mais l’édition 2010 a vu arriver des exposants d’un genre nouveau, dont certains inattendus dans ce genre de manifestation. La société Cillium, premier courtier d’immobilier récemment créé en Tunisie, est l’un de ces nouveaux exposants. Après avoir envisagé de démarrer son activité dès le mois de janvier dernier, son gérant, Ali Bouchniba, a préféré temporiser un peu pour utiliser le SITAP comme rampe de lancement.
Promoteur d’une agence immobilière opérant à Djerba depuis près de deux ans, Lucien Cascino, un franco-italien né en Tunisie, a lui aussi voulu utiliser ce salon pour donner une impulsion à son activité. Pour ce faire, il a sélectionné quatre promoteurs immobiliers avec lesquels il a monté un «Pavillon de Djerba» destiné à mieux faire connaître les prestations de son agence au grand public et aux professionnels du secteur.
Troisième opérateur à avoir voulu utiliser la force de propulsion du SITAP, Art Group, à l’origine un bureau d’études, dirigé par Saber Fahem, a récemment étendu son activité à l’exécution de chantiers immobiliers, est venu le faire savoir notamment aux Tunisiens de France qui ne peuvent se déplacer fréquemment en Tunisie pour suivre les leurs.
Autre nouvel exposant de marque, les Assurances Salim sont venues cette année tenir compagnie aux Assurances Maghrebia qui ont été le seul représentant de ce secteur durant les deux premières éditions.
Côté exposants-surprise, deux sautent aux yeux. D’abord, la société Ennakl venue au SITAP pour promouvoir les ventes en hors taxes en Tunisie même auprès des Tunisiens de France qui, comme leurs semblables dans d’autres pays, ont pris l’habitude d’acheter leurs véhicules à l’étranger.
Ensuite, l’Université Privée Tunis Carthage, dont la participation à ce salon constitue, selon le mot de son directeur général Khaldoun Ben Taarit, une opération de relations publiques en direction des promoteurs immobiliers en vue de leur présenter ses filières de formation en design et architecture qui pourraient devenir à l’avenir leurs pourvoyeuses en spécialistes de ces deux disciplines.