Des rumeurs sauvages ont circulé alors que l’histoire de la
grippe H1N1 tombait
comme un soufflet. L’alerte semblait désormais démesurée, peut-être
essentiellement grâce à un hiver particulièrement doux où l’écrasante majorité
d’entre-nous n’a pas eu le temps d’attraper la grippe ; qu’elle soit porcine ou
autre !
Entre-temps, de l’argent, venant des précieux deniers de l’Etat, a été dépensé.
Evidemment à bon escient puisque l’Etat tunisien a le devoir de prévoyance, et
si une pandémie avait éclaté, il aurait eu de quoi faire face. C’est clair… mais
le problème n’est pas là.
Le problème, tel que soufflant de bouche à oreille (et pas seulement en
Tunisie), tourne autour d’une grave accusation de connivence entre
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les laboratoires pharmaceutiques.
En gros, on accusait les gens de l’OMS d’avoir joué le jeu des laboratoires qui
se sont fait, en fin de compte, des fortunes colossales en vendant les
antidotes.
C’est gros comme un camion ? Pas du tout, c’est sérieux et les gens de l’OMS
l’ont vu passer, par exemple avec les accusations directes du British Medical
Journal qui affirmait que les recommandations de l’OMS auraient été élaborées
par des experts qui avaient des liens étroits avec les laboratoires fabricants
de vaccins … jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus des rumeurs et décident de
prendre officiellement position.
Dans un courrier rendu public mardi (8 juin 2010), Mme Margaret Chan, la
directrice exécutive de l’OMS, a catégoriquement rejeté ces accusations en
jurant ses grands dieux qu’à ‘’aucun moment, même une seconde, des intérêts
commerciaux n’étaient entrés en ligne de compte dans le processus de décision
!’’
Mais, très fine, comme quelqu’un qui voudrait assurer ses arrières, Mme Chan a
quand même reconnu que ‘’les conflits d’intérêts sont inhérents à toutes
relations entre une organisation à but non-lucratif, comme l’OMS, et les
industries qui recherchent les profits’’. Sic !