Logo de BP (Photo : Karen Bleier) |
[10/06/2010 06:50:01] LONDRES (AFP) Le géant pétrolier britannique BP a cherché jeudi à rassurer les investisseurs suite à l’effondrement de 16% de son cours de Bourse la veille à Wall Street, disant ne voir aucun motif qui justifierait une telle dégringolade.
“BP a constaté la chute de son cours de Bourse lors des échanges américains” mercredi et “le groupe n’est au courant d’aucune raison qui justifierait cette variation de son cours”.
Le cours de BP s’est enfoncé de 15,80% à 29,20 dollars mercredi à la Bourse de New York, tombant à son plus bas niveau depuis 14 ans, après avoir perdu le même jour plus de 4% à la Bourse de Londres.
Selon des courtiers américains, cette chute à Wall Street a été alimenté par des craintes sur la survie même de l’entreprise.
“Il y a des journalistes qui avancent qu’à la fin de l’été BP n’existera plus, qu’ils se mettront en faillite volontaire pour éviter des poursuites au maximum. L’autre chose est qu’il y a une énorme pression politique pour que BP dédommage tous les gens affectés par la marée noire. Cela ouvre la porte à d’énormes responsabilités financières”, avait expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Sans évoquer directement ces inquiétudes, le groupe a cherché à apaiser les investisseurs sur sa santé, assurant qu’il affrontait la marée noire du Golfe du Mexique en tant qu'”entreprise solide”.
Il a souligné que sa trésorerie était plus élevée qu’avant le déclenchement de cette catastrophe, en raison d’un rebond des prix du pétrole. “De plus, notre ratio d’endettement est actuellement en-dessous du plancher de notre fourchette de prévisions”, a souligné l’entreprise.
Enfin, BP a rappelé l’importance de ses actifs, avec plus de 18 milliards de barils équivalent pétrole de réserves prouvées à la fin 2009.
“Tout ceci nous donne une capacité et une flexibilité importantes vis-à-vis du coût de la réaction à l’incident, des mesures environnementales et des remboursements de demandes légitimes”, a ajouté la compagnie pétrolière, qui a annoncé simultanément que la marée noire lui avait déjà coûté près d’un milliard et demi de dollars.