çade du siège du quotidien Le Monde, en 2007 à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[09/06/2010 17:30:36] PARIS (AFP) L’opérateur télécoms Orange (France Télécom) est intéressé par un partenariat sur le numérique avec le quotidien Le Monde, mais seulement s’il engendre “des bénéfices mutuels” pour les deux groupes, a déclaré mercredi son directeur général Stéphane Richard.
“Nous pourrions explorer un tel partenariat avec une seule condition, que ce partenariat repose sur un accord industriel entre ce groupe de presse et nous-mêmes”, a-t-il estimé lors de l’assemblée générale annuelle de l’opérateur, évoquant la nécessité de “bénéfices mutuels”.
Le directeur général a indiqué avoir été “sollicité” pour participer à un projet de reprise du quotidien, mais “en étant clairement minoritaire”. “Il ne s’agit en aucun cas du rachat du journal Le Monde”, a affirmé M. Richard.
Une porte-parole de l’opérateur avait dit plus tôt dans la journée que ce dernier était “intéressé par un partenariat industriel avec Le Monde pour l’accompagner dans sa transition vers le numérique”.
Cette participation viserait en priorité Le Monde interactif, l’opérateur apportant “son réseau interactif et sa légitimité” et s’associant avec des fournisseurs de “contenus intéressants”, avait-elle détaillé.
Citant lui aussi Le Monde interactif, M. Richard a confirmé cet axe stratégique qui s’incrit dans la “logique de partenariat dans les contenus” que l’opérateur souhaite adopter.
Plus tôt, lors de cette assemblée générale, le directeur général avait affirmé que son groupe n’avait “pas vocation première à devenir un groupe de média, ni à produire, ni à éditer lui-même des contenus”.
Concernant Le Monde, “il n’est nullement question d’une opération financière pour compléter ou assurer une recapitalisation”, a-t-il insisté.
Les candidats à la reprise du quotidien ont théoriquement jusqu’à vendredi pour déposer leur offre, mais ce calendrier est jugé “ingérable et pas tenable” par la Société des Rédacteurs du Monde, actionnaire de référence du journal, ainsi que par Orange.
“Nous serions incapables de tenir ce délai”, a reconnu sa porte-parole.
A ce jour, Claude Perdriel, propriétaire et fondateur du groupe Nouvel Observateur, ainsi qu’un trio composé de l’homme d’affaires Pierre Bergé, du banquier d’affaires et propriétaire des Inrockuptibles Matthieu Pigasse et du président fondateur de Free, Xavier Niel, figurent notamment parmi les repreneurs potentiels.
Sont également intéressés l’Italien Editoriale L’Espresso (Carlo de Benedetti) et l’espagnol Prisa, déjà actionnaire du quotidien du soir.