Jeux en ligne : les premiers pas d’une parieuse débutante

photo_1276185713703-1-1.jpg
à Paris (Photo : Bertrand Langlois)

[10/06/2010 16:15:11] PARIS (AFP) Jouer en ligne sur les nouveaux sites internet légaux ne s’improvise pas: Valentine Proust, designer parisienne de 25 ans, a voulu profiter du match France-Uruguay de vendredi pour la Coupe du monde de football pour s’initier aux arcanes des cotes et à des règles complexes.

Pour ses premiers pas, cette joueuse occasionnelle de tiercé a choisi le PMU qui propose des paris hippiques, mais aussi sportifs.

Mlle Proust a cliqué sur “Je créé un compte en trois minutes”, où elle a dû remplir un formulaire, avec son identité, la preuve de sa majorité, les chiffres figurant sur son relevé d’identité bancaire, une adresse postale et un numéro de téléphone.

Elle a ainsi pu ouvrir un compte personnel avec code d’accès confidentiel.

La seconde page du formulaire d’accueil regroupe les données financières de la cliente relatives à son compte, avec l’obligation d’autolimiter les sommes pariées. Valentine Proust a choisi de s’imposer de ne pas risquer plus de 100 euros par semaine.

Un message sur son courriel lui a signifié qu’elle ne pourrait retirer ses gains qu’après confirmation de l’inscription définitive, qui prendrait effet lorsque les pièces justificatives auront été reçues et vérifiées.

photo_1276185819437-1-1.jpg
à Paris (Photo : Bertrand Langlois)

Elle a pu créditer son compte d’une première somme de 100 euros. Elle a bénéficié d’un bonus d’accueil de 60 euros et a commencé à jouer.

Mlle Proust a alors décidé de parier 10 euros sur une victoire de l’équipe de France face à l’Uruguay. Sur le site du PMU, la cote de la France pour ce match était de 1,95 jeudi midi. En cas de victoire française vendredi soir, la parieuse recevra 19,5 euros, soit un bénéfice de 9,5 euros.

Même si la cote évolue par la suite, c’est celle au moment précis du pari qui est prise en compte.

Toujours sur internet, Mlle Proust s’est rendue sur le site de l’Officiel des paris en ligne (opl.fr) qui propose un comparateur des cotes des autres opérateurs. La Française des jeux (FDJ) offrait jeudi le même rendement que le PMU à 1,95, avec un bonus d’accueil de 100 euros. L’opérateur Betclic offrait une cote de 2 (gain de 10 euros pour une mise de 10 euros) et Bwin offrait une cote de 2,05 (gain de 10,5 euros pour 10 euros de mise).

Elle a aussi découvert qu’en décidant de parier 10 euros sur une victoire de l’Uruguay, la cote était de 3 sur Betclic, 3,25 sur la FDJ, 3,4 sur le PMU et 3,6 sur Bwin.

Selon le président de l’OPL, Rachid Bakhtaoui, “sur des matches où il y a un fort consensus comme France-Uruguay, les écarts de cote sont petits alors que les cotes peuvent aller du simple au double sur des compétitions moins prestigieuses”.

La France a ouvert mardi son marché des jeux en ligne (paris hippiques, paris sportifs et poker), juste avant le coup d’envoi du Mondial, une libéralisation hyper-réglementée censée éradiquer les sites internet illégaux.

L’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), un organisme spécialement créé, a octroyé 17 licences à 11 opérateurs.

Déjà, la FDJ revendique 140.000 joueurs inscrits chez elle sur un potentiel de 600.000 joueurs réguliers.

Selon Cyril Journo, responsable à la FDJ, “les paris pendant la compétition sont les plus animés, les cotes changent au fur et à mesure que le match avance car un but, un carton jaune, une expulsion peuvent bouleverser les rapports”.