Tunisie – Place Financière Régionale : Les assises macro-économiques et l’éligibilité du marché financier Tunisien (2)

Par : Autres

finance-1.jpgActualité oblige, Mokdadi Hamadi définit d’emblée les péalables ainsi que l’espace des marchés financiers, conformément à la mise en place des réformes structurelles et financières adéquates, pour rehausser ces marchés aux standards internationaux et par conséquent de jouer un rôle plus important dans l’intégration financière maghrébine et régionale.

Le niveau de développement structurel, organisationnel et des flux d’affaires atteint par le système financier Tunisien, qui s’adosse à un environnement socio-économique en évolution continu et qui préserve les équilibres financiers du pays, le met en position pour jouer le rôle de plate-forme des systèmes de pays maghrébins. En effet si l’on énumère les acquis  la Tunisie se profilent comme place attractive pour développer les relations entre l’Europe et le Bassin Méditerranéen et ce comme le démontre ce constat.

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– Taux de croissance du PIB : pour le prochain quinquennat réaliser 5,5% par an au prix constant.

DEFICIT du budget de l’Etat  maîtrisé dans la limite de 2,9%

– Part dans le PIB  en 2009 : Agriculture10.9 %, Industrie 35 %, Services 54.1%

– Dettes extérieurs par rapport au PIB a régressé de 43% en 2006 à moins que 39% en 2009.

– La classe moyenne représente 80% et la place des nouvelles technologies en 2009

– Monétique : 2.1 Millions de Cartes, GSM  9.3 Millions de Lignes, Internet : 3.5 Millions d’Internautes, ADSL  400.000 Abonnés, Informatique: 10  PC pour 100 Habitants  

– Taux de propriété : 80 % propriétaire de leur habitation,et 20% des ménages possèdent au moins 1 voiture

– Un environnement d’affaires favorable:

* Compétitivité : 40ème (Forum Davos 2009)

* Climat des Affaires : 69ème (Banque Mondiale 2009)

– Une amélioration continue du niveau de vie :

– Revenu Moyen/ Habitant  5630 dtu et la Parité Pouvoir Achat 10270 dtu.La projection porte sur un revenu par habitant de 8300 dtu en 2014.

– Création de 195.000 emplois de 2007-2009.

– Réduction de chômage de 2 points, soit à 11.6% en 2014.

– NOTATION:

* Moody’s : Baa2

* Standard & Poor’s : BBB

* Fitch Ratings : BBB

– Investissements directs étrangers IDE : Les IDE ont représenté  4.5% du PIB 2009. L’objectif est de drainer plus de 17.2 MDT de IDE  à la  fin  des années du XI plan (2007/20011).

– L’épargne est de 21,9 % du PIB

– Réorganisation du secteur bancaire public :

– Création d’un pôle bancaire public « Tunisie Holding » (STB-BNA-BH)

– Création d’un pôle financier spécialisé dans le financement des PME (BFPME-SOTUGAR)

– Création d’une nouvelle institution bancaire « Tunisian Foreign Bank (UTB)

Modernisation des méthodes de gestion et amélioration de la qualité des prestations: Télé compensation, Monétique, Banque à distance, Normes Qualité de Service.

Réduire les dettes classées au taux de 7 % du total engagement, et les couvertures des risques à 70%.

Or dans cette dynamique, l’émergence d’une place financière régionale au sein des pays du Maghreb ne fait que consolider les acquis de notre pays et rend indispensable l’intégration financière de  l’ensembles des marchés . Cet espace doit s’intégrer impérativement à la finance  internationale pour véhiculer les concepts d’un marché attractif et utile.

L’intensification des échanges entre les régions conjuguées à l’afflux des IDE  doivent aller de pair avec les IDE des services Financiers.

La problématique, demeure centrée sur la réalisation d’un taux de croissance élevé et l’institution d’un marché financier pourvoyeur  d‘innovation et de transparence. De même, les autorités s’organisent pour mobiliser les Investissements étrangers en leur accordant entre autres la liberté totale de transfert des capitaux et des dividendes.

Historiquement, l’espace Maghrébin est véritable vivier pour une parfaite intégration, l’impératif est  que toutes les places remplissent leur rôle dans la canalisation de l’épargne et le financement de l’économie réelle.

Entrer dans cette logique signifie l’acceptation des règles et usances des marchés. Les politiques adoptées convergents ver une croissance  durable et forte et ver une diversification assez développée qui a besoin d’une solidité de fondamentaux.  Celles-ci passent inéluctablement   par une libération des services financiers adaptés aux conditions  d’un marché mondialisé et concurrentiel.

Les marchés financiers en dépit des niveaux observés de la capitalisation Boursière, de l’offre des titres et du financement direct par le marché forment un socle à ces investisseurs.

La Tunisie, comme tous les pays du Maghreb, a besoin des IDE pour bénéficier de la technologie étrangère et pour nourrir une croissance génératrice de création d’emplois, ces investisseurs sont encouragés par la proximité linguistique, géographique  et  la consistance des ressources humaines  ainsi que par  l’importance du potentiel des secteurs agricoles, touristiques et des services. Notons que l’Union Européenne et la communauté internationale lui accorde une priorité et un soutien fort apprécié.

Ainsi, l’intégration financière régionale doit favoriser une harmonisation des ressources disponibles surtout par l’investissement, l’élargissement de l’espace des échanges, permet de diversifier les risques financiers et le renforcement de la croissance économique à Moyen et Long Terme.

Ceci étant, Tous les experts sont unanimes sur les préalables  qu’il est préférable d’adopter, comme par exemple  la libéralisation progressive du compte capital, l’amélioration de la coopération régionale à travers l’échange d’information entre les entités de contrôle, la généralisation des contrats financiers à travers les normes internationales d’information financiers (IFRS) et normes comptables internationales (IAS) pour  une meilleure maîtrise des risques  permettant ainsi aux investisseurs et entreprises d’accéder plus facilement au marché régional et international des capitaux.

Ces recommandations  favorisent  une bonne intégration financière de la région  pour accélérer les partenariats soutenus par une coopération dans divers domaines ; l’énergie, l’environnement l’infrastructure …etc.

Par ailleurs, les pôles de  compétitivité seront certainement un relais pour mettre en place des nouveaux instruments  pour servir les échanges dans  la production et l’investissement.

Ce qui propulse la région à se positionner dans la nouvelle configuration de l’économie mondiale   pour être en adéquation avec les circuits de financement  et renforcer les capacités des pays partenaires sur ces questions qui répondent  à une action spécifiquement Euro-méditerranéenne  

Cette nouvelle dimension régionale serait un moyen efficient pour dépasser la simple logique commerciale et évoluer vers une logique financière structurée  afin de réussir  le pari et  de relever tous les défis dans la construction d’un espace régional fonctionnel.

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