Fiat : sans accord sur la Panda, l’usine de Pomigliano vouée à la fermeture

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és de l’usine Fiat de Pomigliano, le 16 mai 2010 à Turin. (Photo : Giuseppe Cacace)

[11/06/2010 11:16:05] MILAN (Italie) (AFP) Le directeur général du groupe italien Fiat a prévenu vendredi que l’usine de Pomigliano (sud) qui emploie plus de 5.000 personnes, était vouée à la fermeture si aucun accord n’était trouvé avec les syndicats sur une plus grande flexibilité pour y produire la Panda.

Alors que des journalistes lui demandaient, en marge d’un évènement sur une île de la lagune de Venise, si l’usine risquait la fermeture en cas d’échec des négociations, Sergio Marchionne a répondu: “je ne vois pas ce que je pourrais faire avec un site comme celui-là (…) Il n’y a rien d’autre à faire là-bas”.

Cette mise en garde intervient alors que les représentants de Fiat et des syndicats se réunissent dans l’après-midi à Rome pour des négociations de la dernière chance.

Dimanche, M. Marchionne avait déjà été clair: “nous espérons trouver un accord mais tout le monde doit faire des efforts, nos demandes ne sont pas extraordinaires. Si on trouve un accord, la production démarrera en 2011, sinon nous irons la faire ailleurs”.

Fiat compte investir 700 millions d’euros pour produire à Pomigliano la Panda dont le modèle actuel est assemblé à Tychy en Pologne. Avec le rapatriement de cette production, 270.000 voitures par an seraient assemblées dans cette usine située près de Naples contre 35.000 en 2009, année marquée par de nombreuses périodes de chômage partiel à cause de la crise.

Mais le groupe demande en échange aux syndicats de revoir les accords actuels afin de rendre l’usine plus compétitive et l’organisation du travail plus flexible.

Fiat souhaite notamment mettre en place dix-huit tours sur six jours contre dix sur cinq jours actuellement, augmenter le nombre d’heures supplémentaires, réduire le temps de pause et introduire des sanctions en cas d’absentéisme.

Le groupe avait suscité une vive polémique l’an dernier dans le pays en annonçant la fermeture fin 2011 de son usine de Termini Imerese en Sicile et en maintenant sa décision malgré les pressions des syndicats et des hommes politiques.