Mistral : Sarkozy et Poutine ne tranchent pas les transferts de technologie

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à l’Elysée, le 11 juin 2010 (Photo : Eric Feferberg)

[11/06/2010 14:36:50] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine ont évoqué vendredi à l’Elysée le projet d’acquisition par Moscou de navires de guerre français de type Mistral sans toutefois trancher la question sensible du transfert de technologies, a rapporté la présidence française.

Lors d’un déjeuner, le président Sarkozy a justifié la décision française de vendre à la Russie son porte-hélicoptères comme un “signal politique” envoyé à Moscou. “Dès lors qu’on veut que la Russie se comporte comme un partenaire, il faut la traiter comme un partenaire, y compris en matière de sécurité et de défense”, a-t-il estimé, cité par l’Elysée.

M. Sarkozy a ajouté que “le principe même de cette coopération prévoit un partage de fabrication” mais a renvoyé à l’issue de la négociation la question sensible des transferts de technologies souhaités par M. Poutine.

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çais, amarré à Saint Pétersbourg le 23 novembre 2009. (Photo : Kirill Kudryavtsev)

“La question des transferts de technologie est intimement liée à la question du partage de fabrication. Si une partie du bateau est construite en Russie, ça sera par des ouvriers et des ingénieurs russes, donc il y aura un transfert de savoir-faire”, a-t-on indiqué à l’Elysée.

“Est-ce que toutes les technologies seront transférées ? Est-ce qu’on donnera la maîtrise de ces technologies aux Russes, cette question appartient à la négociation. C’est ce que le président a dit à Vladimir Poutine”, a poursuivi la même source.

La Russie a annoncé son intention de commander à la France quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, un navire doté d’une grande mobilité et qui peut transporter des hélicoptères, des troupes et des blindés, abriter un état-major ou un hôpital.

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çois Fillon à Matignon à Paris le 10 juin 2010. (Photo : Joel Saget)

La Russie souhaite en acheter un exemplaire à la France, et en fabriquer trois autres dans ses chantiers navals.

Cette question du partage de production n’a pas non plus été tranchée vendredi entre MM. Sarkozy et Poutine, a-t-on assuré côté français. “L’idée, si les choses se font, c’est plutôt de passer progressivement d’une construction en France à une construction en Russie”, a indiqué l’Elysée, évoquant plutôt un partage de la charge totale de travail à “50/50” plutôt que deux bâtiments construits en France et deux en Russie.