Renault “a sa base en France, mais son avenir ne se résume pas à la France”, assure Carlos Ghosn

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érence de presse, le 10 novembre 2009 à New Delhi (Photo : Raveendran)

[13/06/2010 11:13:35] PARIS (AFP) Le constructeur automobile Renault conserve une base française, mais sa stratégie de développement est à une échelle mondiale, a déclaré dimanche le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.

“Renault est français, Renault a sa base en France, mais a une vocation globale”, a affirmé M. Ghosn, interrogé au micro d’Europe 1.

“Pour Renault, la France n’est pas un marché quelconque, c’est le premier marché (…). Maintenant, il est vrai que l’avenir de l’entreprise ne se résume pas à la France”, a-t-il ajouté, précisant ses récentes déclarations au Financial Times.

Lors d’un entretien accordé au quotidien britannique, il avait déclaré que “Renault n’est plus un constructeur français”, une part croissante de ses ventes étant réalisées hors de l’Europe occidentale.

L’Etat français est le premier actionnaire de Renault avec plus de 15% du capital.

“Tous les constructeurs sont d’abord nationaux, mais vous ne pouvez pas survivre dans l’industrie automobile telle qu’elle est si vous n’avez pas un plan global”, a précisé Carlos Ghosn.

Il a par ailleurs ajouté que “la conception des voitures et le développement de la technologie resteront fortement ancrés dans le pays d’origine”.

Le Technocentre de “Guyancourt (Yvelines) va rester un centre très important de conception des voitures de Renault, même dans 10 ans ou 20 ans”, a-t-il assuré.

Interrogé sur le choix du prénom Zoé comme nom de sa future voiture électrique, qui a entraîné le mécontentement de particuliers, Carlos Ghosn n’a pas indiqué si le groupe allait changer ou pas ce nom.

“En aucun cas je laisserai partir une voiture sur le marché avec son nom comme handicap. Nous avons tellement d’espoirs derrière cette voiture que nous voulons lui donner tous les éléments pour réussir”, a-t-il toutefois affirmé. Mais il n’a pas dévoilé ses intentions, rappelant que la voiture ne serait sur le marché qu’en 2012.

Défendant plusieurs personnes prénommées Zoé, un avocat parisien a menacé en mai de poursuivre le constructeur français au nom d’une étudiante nommée Zoé Renault.