L’Afghanistan aurait de gigantesques réserves de minerais valant des milliards de dollars

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ée de Chora, dans la province afghane d’Uruzgan (sud) (Photo : Deshakalyan Chowdhury)

[14/06/2010 06:58:10] WASHINGTON (AFP) Des géologues américains ont découvert en Afghanistan de gigantesques réserves de minerais, dont du cuivre et du lithium, évaluées à plusieurs milliards de dollars, a rapporté lundi le New York Times.

Ces gisements, qui comprendraient également du fer, de l’or, du niobium et du cobalt, seraient suffisants pour faire de ce pays ravagé par la guerre un des premiers exportateurs mondiaux de minerais, ont estimé des responsables de l’administration américaine cités par le journal.

Les seules réserves de lithium de l’Afghanistan seraient ainsi comparables à celles de la Bolivie, détenteur des premières réserves mondiales, selon le New York Times.

Le lithium est un composant indispensable des batteries rechargeables, utilisé pour les téléphones et les ordinateurs portables ainsi que pour les automobiles électriques.

L’Afghanistan pourrait ainsi devenir “l’Arabie saoudite du lithium”, selon une note interne du Pentagone citée par le journal.

De même, les réserves de fer et de cuivre seraient susceptibles de faire de l’Afghanistan un des principaux producteurs mondiaux, selon les responsables cités par le journal

“Il y a là-bas un potentiel stupéfiant”, a déclaré au journal le général David Petraeus, chef d’Etat-major général, selon qui toutefois “il y a bien sûr beaucoup de +si+”.

“Mais je pense que, potentiellement, c’est d’une immense portée”, a-t-il ajouté.

“Cela deviendra l’ossature de l’économie afghane”, a estimé pour sa part Jalil Jumriany, conseiller du ministère afghan des Mines, cité par le journal.

La découverte a été faite par une petite équipe de géologues et responsables du Pentagone, en s’appuyant sur les cartes et les données collectées par les experts miniers soviétiques durant l’occupation par l’URSS de ce pays durant les années 1980.

Les géologues afghans avaient caché chez eux pour les mettre à l’abri ces documents après le retrait de l’URSS, avant de les ressortir en 2001 après la chute des talibans.

“On avait les cartes, mais il n’y eu pas de suite, parce qu’on a eu 30 à 35 ans de guerre”, a déclaré Ahmad Hujabre, un ingénieur afghan qui travaillait au ministère des Mines dans les années 1970.

Selon le journal, le président Hamid Karzai a été récemment informé de ces découvertes par un responsable américain.

L’article du New York Times