Dans sa dernière édition du Guide de l’immobilier en Tunisie, immotunisie.com.tn s’est intéressé aux problèmes de l’environnement dans le secteur de l’immobilier dans notre pays. Pour lui, les défis de ce secteur, en pleine évolution, sont nombreux: Comment habiter d’une manière agréable et en même temps durable ? Quel est le prix de la qualité de vie au naturel ? Comment construire un logement durable en dépensant moins d’énergie, en maîtrisant les nuisances des chantiers, en choisissant les matériaux de construction en fonction de leur impact sur l’environnement, en privilégiant des productions d’énergie verte comme les panneaux solaires ? Comment convaincre les maîtres d’ouvrages publics ou privés de construire écologiquement ?
M. Faouzi Ayedi, le promoteur d’immotunisie.com.tn, souligne que la Tunisie s’est inscrite dans la mouvance internationale en matière d’économie d’énergie, et privilégie, de plus en plus, les énergies renouvelables, inépuisables et non polluantes. Pour lui, il existe beaucoup de réponses «pour construire et habiter plus intelligemment, dans le respect de l’environnement…».
Dans cette partie du Guide de l’immobilier en Tunisie, fait le tour de la question, du contexte international au «plan solaire tunisien» en passant par la bio-construction, l’isolation thermique par l’extérieur, l’isolation phonique…
Le guide indique que «la construction immobilière figure parmi les activités humaines qui augmentent considérablement l’effet de serre». Aux Etats-Unis et dans l’Union européenne, près de 40% de l’énergie consommée sont destinés aux bâtiments. Et dans ce cas, des études estiment que «l’Europe pourrait économiser, chaque année, des coûts énergétiques de l’ordre de 270 milliards d’euros et 460 millions de tonnes de CO2»…
Concernant ‘’la maison bio’’, on nous indique qu’elle «est centrée sur le concept de durabilité de l’environnement» ; autrement dit, il s’agit d’adopter un mode de vie qui permet de préserver, de maintenir et d’améliorer la qualité des ressources et des équilibres naturels. La réalisation d’une maison bio qui contribue à cet objectif, il faut prendre en considération l’impact de la construction sur l’environnement.
Dans ce cas, le promoteur écologique se doit d’optimiser le diagnostic performance énergétique avec utilisation d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire), éolienne, sans oublier la géothermie, voire la classification des équipements collectifs (éclairage extérieur, domotique, etc.), note le Guide.
Concernant l’isolation thermique par l’extérieur ou comment la maison s’habille d’un mur manteau, notre source indique qu’elle permet d’économiser l’énergie et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de supprimer le pont thermique (un point froid où l’humidité peut se condenser.
Quant à l’isolation phonique ou comment lutter contre la pollution sonore, il existe plusieurs produits ou moyens permettant de renforcer l’isolation acoustique et amortir le bruit : isoler les ouvertures, portes et fenêtres (le triple vitrage par exemple), renforcer l’isolation des murs et des cloisons par des panneaux de doublage ou des cloisons anti-bruit.
Qu’en est-il en Tunisie ?
Notre source affirme que la Tunisie «a pris conscience de l’importance de la maîtrise de l’énergie dans tous les secteurs : en promulguant les textes législatifs et en créant les dispositifs et les structures en vue d’encourager les professionnels privés et publics à utiliser les énergies renouvelables». La décision de réaliser 70.000 logements à efficacité énergétique à l’horizon 2014 en la preuve.
Et s’il est ainsi, c’est que, selon les chiffres disponibles (du ministère de l’Industrie et de la Technologie), le secteur du bâtiment vient au premier rang des secteurs énergivores, derrière l’industrie et le transport avec un taux de 27%, et pourrait en occuper la 2ème place en 2020 et la première en 2030. C’est donc ce qui expliquerait, entre autres, que promoteurs, entrepreneurs et autres se préoccupent de la dimension du développement durable et des économies d’énergie.
A cet égard, le promoteur d’immotunisie.com.tn, souligne que «l’immobilier écologique est au cœur de l’actualité… Les mesures techniques relatives à l’utilisation d’un minimum de moyens de maîtrise de l’énergie dans les bâtiments à usage résidentiel sont entrées en vigueur à partir du 1er janvier 2010».
Pour ce, deux approches sont privilégiées. La 1ère consiste à fixer la limite supérieure du besoin énergétique annuel du bâtiment du chauffage et de refroidissement en kwh/m²/an. Et dans ce cas, le projet du bâtiment à construire ou les extensions à y introduire doivent être soumises à une étude technique, et ce dans le but de s’assurer de la conformité du bâtiment aux spécifications techniques minimales. Quant à la 2ème approche, elle ne s’applique qu’aux bâtiments résidentiels collectifs composés d’un R+4 ou plus…
Maintenant, pour rendre son logement écologique, le Guide l’immobilier en Tunisie estime tout d’abord que «c’est un geste éco-citoyen par excellence : rendre votre habitat plus écologique en réalisant des travaux d’isolation et en vous équipant en énergies renouvelables, c’est désormais possible». Et d’expliquer, ensuite, qu’«il faut assurer une efficacité énergétique, isoler sa maison, tirer parti de la chaleur du soleil, et utiliser des appareils de chauffage permanents». D’ailleurs, il faut de savoir que la Banque de Tunisie offre désormais un nouveau crédit «verts», dénommé «BT Energie», destiné aux ménages ; il finance l’acquisition et l’installation d’appareils de chauffage (chauffe-eau solaire, chauffe-eau combiné gaz naturel-électricité), l’installation et le raccordement au réseau gaz naturel, l’achat d’équipements portant étiquetage énergétique (ANME 1, 2 et 3), l’acquisition de matériaux et produits d’isolation thermique…
Des conditions avantageuses sont accordées par la banque pour un financement sans apport personnel allant jusqu’à 5.000 DT et une durée de remboursement jusqu’à 60 mois avec 3 mois de grâce.
En conclusion, et au vu de tout ce qui précède, notre source estime que «les professionnels se doivent de réaliser des bâtiments qui correspondent aux performances attendues. Encore faut-il que ces professionnels soient formés et acquièrent une approche globale sur la construction durable, sur l’efficacité énergétique, et sur la performance thermique».
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