La Société Générale vise un bénéfice net d’environ 6 milliards d’euros en 2012

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ège de la Société Générale à la Défense près de Paris prise le 7 février 2008 (Photo : Joel Saget)

[15/06/2010 07:00:58] PARIS (AFP) La Société Générale vise un bénéfice net d’environ 6 milliards d’euros pour 2012, soit deux fois plus que son objectif pour 2010, a annoncé mardi la banque dans un communiqué à l’occasion de la présentation de son nouveau plan stratégique.

La banque dévoilait mardi lors d’une journée investisseurs son plan stratégique baptisé Ambition 2015, qui se veut tourné vers le client, tout en recentrant les activités du groupe sur la banque de détail et la BFI (banque de financement et d’investissement).

La Société Générale compte dégager 6 milliards d’euros de profit en 2012, “dans un scénario de croissance modérée du PIB mondial”.

C’est deux fois plus que l’objectif de 3 milliards que s’est donné le PDG Frédéric Oudéa pour 2010, une année présentée comme celle du renouveau. Cela constituerait également un record pour la banque, qui avait dégagé en 2006 le bénéfice net le plus élevé de son histoire, à 5,2 milliards.

Pour 2012, la plupart des profits devraient provenir de la banque de financement et d’investissement (2,3 à 2,8 milliards d’euros) suivie de la banque de détail en France (1,4 à 1,6 milliard) et à l’international (0,9 à 1,1 milliard).

Au total, 33% des fonds propres seront alloués à la BFI et entre 40 et 42% à la banque de détail.

Concernant le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires, le groupe attend une croissance de 4% par an entre 2009 et 2012.

La banque veut notamment augmenter le nombre de clients particuliers de 10 à 12 millions sur la période et gagner 1% de part de marché sur la clientèle entreprise.

Concernant 2010, la Société Générale affirme que l’activité commerciale pour les deux premiers mois du deuxième trimestre est restée “soutenue” tandis qu’à l’international des premiers signes de reprise se manifestent notamment en Europe de l’Est et Russie.

Sur la BFI, les activités obligations, changes et matières premières se comportent mieux que la partie actions qui affiche une performance “mitigée”.

Enfin, les actifs gérés en extinction (difficilement vendables) auront un impact de 0,7 à 1 milliard comme prévu sur le résultat net en 2010, tandis que la taille ce portefeuille d’actifs sera réduite de 60% d’ici 2015.

“Les dernières années ont été difficiles pour le groupe, ses actionnaires et ses employés, mais nous avons tiré les leçons de la crise”, a déclaré M. Oudéa, cité dans le communiqué.

“2010 représente le début d’une nouvelle période pour la Société Générale”, a-t-il ajouté.

La banque s’est fixée un objectif de rentabilité ambitieux, visant 14 à 15% de rentabilité des fonds propres en 2012.