Un nouveau site sera bientôt construit par TPS Tunisie, une extension sur un terrain de 1.500 m2 qui sera consacré exclusivement aux produits destinés à l’automobile, en prévision des marchés qui arrivent en 2011/2012. Elle sera opérationnelle d’ici 2011, et pour démarrer, elle emploiera près de 100 personnes. Elle couronne la joint-venture entre TPS et le groupe Plastivaloire, spécialisé dans la fabrication des composantes en plastique de différentes tailles et destinées aux marchés automobile, industriel et de téléphonie. De TPS Tunisie, partent régulièrement des centaines de milliers de composantes en plastique pour le marché européen, soit 200 à 300.000 pièces en direction de Draxlmaier, Sagem, Décathlon et autres.
Le partenariat avec Plastivaloire a été jugé exemplaire par Slim Zarrouk, PDG de TPS Tunisie à l’occasion de l’inauguration récente de l’extension de l’usine tunisienne. C’est aussi l’avis de Patrick Findeling, PDG du groupe français qui a déclaré que «TPS est un modèle, nous avons un partenariat capitalistique avec Slim Zarrouk –nous ne sommes pas des philanthropes…- mais j’ai toujours considéré TPS comme étant ma propre usine, je sais que Slim le fait aussi en tant que Tunisien, il en a un certain pourcentage et je suis ravi de partager avec lui le succès, TPS est un succès d’Homme».
Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale a déclaré, pour sa part, que le nouvel investissement de Plastivaloire, est le signe de la bonne qualité des relations économiques entre la France et la Tunisie et qui représente une nouvelle preuve de confiance pour le site Tunisie.
TPS Tunisie est composé de deux ateliers en injection, un atelier de décoration, un atelier de peinture, un atelier d’assemblage en plus d’un atelier mécanique pour la réparation des pièces. Le taux d’encadrement de l’usine est de 20%, l’usine emploie 350 femmes et 100 hommes. En trois ans, TPS Tunisie a quadruplé le nombre de ses employés pour la plupart titulaires de brevets de techniciens professionnels, et brevets de techniciens supérieurs, des maîtrisards et des ingénieurs. La demande persistante et croissante pour les produits sophistiqués à haute valeur ajoutée est plus que prouvée.
TPS s’est mise à jour et elle est aujourd’hui capable de produire des pièces en plastiques compliquées et usant des nouvelles technologies. Aucune usine tunisienne n’assure l’injection et la peinture, ce que réalise aujourd’hui la partenaire de Plastivaloire; elle est totalement intégrée et ambitionne d’offrir à ses clients des solutions complètes et des produits finis. Le groupe français et sa filiale tunisienne ont choisi la démarche de développement durable et adossé aux nouvelles technologies. Pour y répondre, un personnel formé régulièrement, que ce soit dans les usines du groupe en France ou sous la supervision de formateurs arrivés tout droit de l’Hexagone. Près d’une vingtaine de cadres ont été récemment envoyés en France à ce dessein.
Dans l’optique de préservation de l’environnement, le traitement des déchets se fait par le biais d’entreprises spécialisées en vue de les utiliser ou les traiter. 300 emplois indirects sont générés par l’implantation de TPS à Sousse grâce aux sous-traitants dans l’emballage en plus des sociétés de services dans l’informatique et du bâtiment.
Mais à TPS, le monde n’est pas parfait, l’entreprise est confrontée aux difficultés habituelles des entreprises off shore en bute à une concurrence rude à l’international. «Le danger vient surtout de la Chine, heureusement que nous avons une certaine réactivité que les Chinois n’ont pas et qui nous permette de garder et fidéliser nos clients. Nous pouvons atteindre les côtes françaises en 48h, ce qui n’est pas possible pour nos concurrents, l’aspect logistique ne pose pas de problèmes pour nous», précise Chakib Debbabi, DG de TPS Tunisie.
Gérer une entreprise comme TPS n’est pas un long fleuve tranquille. Si la crise de l’euro se poursuit, les exportations ne seront pas aussi profitables qu’on aimerait bien le penser, et avec la reprise économique, la demande a augmenté dans un contexte où il y a une pénurie au niveau des matières premières; matières premières qui sont importées d’Asie et qui sont payées en dollars en très forte hausse par rapport à la monnaie européenne. «Nous en souffrons», assure M. Debbabi.
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