Le grand événement de la place boursière tunisienne de ce mois de juin 2010 est certainement cette double introduction des actions ENNAKL à la Bourse de Tunis et à la Bourse de Casablanca. Une première qui fait plaisir et donne surtout de l’espoir à cette improbable union économique du Maghreb.
Encore une fois, c’est l’initiative d’une entreprise privée et d’une banque maghrébine qui donne ce petit coup de pouce à ce rapprochement tant réclamé par les hommes et femmes d’affaires des différents pays du Maghreb.
La personnalité du dirigeant du groupe ENNAKL en est certainement pour beaucoup dans la réalisation de cette opération, et Attijari Bank, filiale da la banque marocaine AttijariWafa Bank, a certainement permis de rendre cette double cotation possible. On connaît l’initiative «Maghreb développement» du groupe Attijari et son forum annuel de l’investissement et de rencontres entre les hommes d’affaires maghrébins ainsi que son engagement dans le développement des flux d’affaires entre la Tunisie et le Maroc.
Le premier bénéfice de cette double cotation est, déjà, l’impact de la médiatisation de cet événement qui va, certainement, contribuer à une meilleure connaissance des marchés boursiers des deux pays et par delà une amélioration de nos connaissances de l’économie de nos deux pays.
D’ailleurs, le suivi régulier du comportement du titre ENNAKL sur les deux places boursières va permettre de maintenir un niveau de flux d’informations réguliers sur ces deux marchés. Ce flux d’informations pourrait contribuer, à terme et progressivement, à booster les flux d’investissements entre le Maroc et la Tunisie et dans les deux sens.
Maintenant, l’autre espoir est que ce type d’opération aboutisse à des prises de décisions réglementaires permettant l’ouverture des flux d’opérations inter-marchés. Acheter à la Bourse de Casablanca et vendre à la Bourse de Tunis et vice-versa, les participants à la communication financière d’ENNAKL du mardi 15 juin 2010 en ont rêvé, et il semble qu’il y a de l’espoir.
Pendant qu’on y est, on peut également rêver que, plus tard, les connexions soient établies avec la Bourse d’Alger, de la Libye et de la Mauritanie. On peut toujours rêver non ?