La première année universitaire s’achève à l’Institut Tunis Dauphine. Fruit d’un partenariat tuniso-français, il s’agit de l’antenne de l’Université Paris Dauphine en Tunisie. Sa création a constitué un événement surtout que le projet a associé deux grandes banques de la place, en l’occurrence la BIAT et la BT qui concourent respectivement à hauteur de 35% et de 30% du capital. La Fondation Paris Dauphine, quant à elle, détient 33%, les 2% restants sont détenus par des personnes physiques.
Pour sa première année d’exercice, l’ITD a accueilli une quarantaine d’étudiants. Le démarrage était plutôt timide. «Une seule journée portes ouvertes a été organisée ; et il n’y a eu aucun tapage à l’étranger, essentiellement au Maghreb et dans les pays africains», nous indique M. Ridha Ferchiou, PDG de l’institut. 150 demandes ont été déposées, dont 70 ont été retenues et 40 ont confirmé leur inscription. Il a ajouté que le premier objectif pour la prochaine année universitaire est de multiplier par deux ou même plus le nombre d’inscrits.
Deux sessions d’inscription…
La première session d’inscription a démarré plus tôt que l’année dernière, depuis le mois de février, prenant en considération que les universités françaises ouvrent les inscriptions depuis le mois d’avril. Une deuxième session démarrera bientôt après les résultats du baccalauréat, en fin juin. «On voulons sélectionner 60 à 70 étudiants dans la filière gestion et économie appliquée et une trentaine dans la filière Mathématiques, Informatique et Applications à l’Economie et à l’Entreprise», nous précise M. Ferchiou.
Concernant le partenariat avec l’Université Paris Dauphine, il affirme qu’il est sur la bonne voie. Déjà, depuis l’année dernière, un accord concernant la co-diplomation a été signé. La moitié des heures de cours est assurée par les enseignants de l’UPD. «D’ailleurs, le Comité de sélection des étudiants est mixte. On enseigne le programme de Paris Dauphine. Les sujets d’examens viennent de l’UPD, sauf pour les matières enseignées uniquement par des Tunisiens. Les examens sont également corrigés conjointement en France et en Tunisie. Les licences délivrées sont reconnues par le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et par l’Université Paris Dauphine», assure-t-il. Actuellement, on attend la correction des examens de la première session d’examen. Une session de rattrapage est prévue en septembre 2010 pour les étudiants ajournés. Des cours de soutien sont aussi programmés pour les aider à se rattraper.
Un défi de qualité…
S’agissant des défis auxquels fait face l’ITD, M. Ferchiou indique qu’il s’agit, tout d’abord, d’un défi de qualité, rompant avec l’image d’un enseignement privé comme un enseignement de récupération par rapport à l’enseignement public. Il estime que ce caractère devrait devenir secondaire. «J’espère qu’il viendra un jour où la frontière entre le public et le privé deviendra floue», ajoute-t-il. Selon lui, pour maintenir une bonne qualité de l’enseignement, il faut maintenir les troncs communs de formation de base. La spécialisation ne devra se faire qu’à partir de la troisième année pour continuer au niveau du mastère après que l’étudiant a obtenu une formation générale solide.
Par ailleurs, l’Institut Tunis Dauphine a déjà déposé une demande d’agrément pour trois mastères. L’ITD a aussi programmé une formation continue pour les cadres en activité dans leurs entreprises. En attendant, les résultats de la session de juin seront proclamés en fin du mois. Une journée portes ouvertes sera organisée, le 7 juillet 2010, pour les bacheliers intéressés par les programmes de l’ITD. Y seront présents deux enseignants de l’Université Paris Dauphine, et le président de l’UPD présentera une vidéo conférence.
Concernant le nouveau local de l’institut, M. Ferchiou a signalé qu’il se situera probablement à La Charguia. Les travaux commenceront d’ici 2011.
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