Déficit : le FMI “très impressionné” par les objectifs de l’Espagne

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à Washington (Photo : Aude Guerrucci)

[17/06/2010 15:40:01] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international est “très impressionné” par les objectifs que s’est fixés l’Espagne pour réduire son déficit public, a affirmé jeudi à Washington la porte-parole de l’institution, Caroline Atkinson.

“Nous sommes très impressionnés par les objectifs de déficit qu’ils ont annoncés. Ils semblent tout à fait adéquats”, a déclaré lors d’un point presse la directrice des relations extérieures du FMI.

“Ils ont pris des mesures sérieuses avec un ajustement direct et d’entrée, ce qui est tout à fait adéquat étant donné les pressions auxquelles ils ont été confrontés”, a-t-elle ajouté.

Mme Atkinson a répété qu’il n’y avait aucun fondement aux informations selon lesquelles l’Espagne serait en train de négocier avec le FMI en vue d’une aide financière.

Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn doit se rendre à Madrid vendredi.

Interrogée pour savoir si le FMI ne craignait pas une répétition du scénario connu par la Grèce, où le gouvernement avait nié pendant des mois avoir besoin d’un prêt du Fonds avant d’être contraint d’en demander un, Mme Atkinson a réfuté la comparaison entre les deux pays.

“Ce n’est pas ce que nous envisageons. Et ce que nous voyons, ce par quoi nous sommes encouragés, ce sont les mesures que le gouvernement espagnol est en train de prendre, a pris et est en train d’annoncer”, a-t-elle répondu.

“Elles sont très sérieuses, très courageuses et tout à fait adéquates, à la fois sur la partie des questions budgétaires et des réformes pour leur économie qui puissent favoriser la croissance, sur l’emploi au fil du temps et, maintenant, cette décision de publier ces tests de résistance”, a-t-elle dit.

La porte-parole a salué la décision de la Banque d’Espagne de publier à l’avenir les tests de solvabilité des banques du pays, pour mieux faire connaître la solidité du système financier espagnol.

“Une partie de la question autour de la confiance des systèmes financiers concerne l’incertitude, et nous savons que le fait de dissiper une partie de cette incertitude ou la plus grande partie de cette incertitude à travers la publication de ces tests de résistance, peut beaucoup aider. Donc je pense que c’est une mesure tout à fait bienvenue”, a estimé Mme Atkinson.

“L’incertitude est ce qu’il y a de plus déconcertant pour les marchés et les investisseurs”, a-t-elle ajouté, relevant que la publication des résultats de tests du même type aux Etats-Unis en mai 2009 avait été “un tournant” pour le système financier américain.