Malgré la reprise, l’économie française ne devrait pas rattraper son retard

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évolution du PIB français

[17/06/2010 22:17:03] PARIS (AFP) Malgré le redémarrage de la croissance française après la récession, le produit intérieur brut (PIB) du pays ne devrait pas rattraper pas le retard pris avec la crise, selon le scénario privilégié par l’Insee et détaillé vendredi.

Selon ce scénario, la croissance finirait par retrouver son rythme d’avant crise, mais une partie du “terrain perdu” ne serait jamais rattrapé.

En dehors de toute intervention des pouvoirs publics pour réduire la dépense, le ratio dette sur PIB serait accru de 40 points de PIB à l’horizon 2018. Une envolée qui s’expliquerait par la perte de recettes pendant la crise et la hausse des intérêts de la dette qui en découle.

“Il ne s’agit pas d’une prévision”, mais d’une hypothèse, a toutefois précisé Didier Blanchet, chef du département des études économiques de l’Institut national de la statistique, lors d’une conférence de presse.

Dans ses dernières prévisions, le gouvernement français s’attend à ce que la dette progresse jusqu’en 2012 (à 83,2% du PIB en 2010, 86,1% en 2011 et 87,1% en 2012), puis reflue à 86,6% en 2013.

“La crise a fait perdre à la France, irrémédiablement, environ 3 points de PIB de recettes fiscales et sociales”, a chiffré Jean-Philippe Cotis, le directeur général de l’Insee. “La croissance redémarre assez normalement mais il reste une cicatrice”, a-t-il ajouté.

Selon lui, le déficit structurel des finances publiques s’est ainsi dégradé de 3 points de PIB de manière permanente et les pouvoirs publics vont devoir corriger ce déséquilibre.