La question du yuan n’est pas au menu du G20, répète la Chine

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Des billets de 100 yuan (Photo : Frederic Brown)

[18/06/2010 05:32:43] PEKIN (AFP) La Chine a répété vendredi que la question du taux de change de sa monnaie ne concernait qu’elle-même et ne devait pas figurer au menu des discussions du prochain sommet du G20 à Toronto.

“De ce que je sais des sommets précédents, je ne pense pas que cette question ait jamais été au programme”, a déclaré Zhang Tao, le directeur du département international de la Banque centrale.

“Le renminbi (monnaie du peuple, autre nom du yuan) est la monnaie de la Chine. Ceci n’est pas un sujet que la communauté internationale doit discuter”, a renchéri Cui Tiankai, vice-ministre des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse commune avec M. Zhang, pour présenter le prochain sommet.

Les pays du G20, réunissant les principaux pays riches et émergents, doivent se retrouver à Toronto les 26 et 27 juin.

Le président chinois Hu Jintao assistera à ce sommet à l’issue d’une visite d’Etat à Ottawa du 23 au 25 juin.

Jeudi, en annonçant la visite présidentielle, le ministère chinois des Affaires étrangères avait déjà averti que Pékin ne jugeait “pas approprié de discuter du taux de change du yuan” au G20.

Zhang Tao a aussi réaffirmé que la Chine décidait de sa politique de taux de change au vu des conditions internationales mais aussi intérieures.

Fin mai, le président Hu a évoqué une possible reprise “graduelle” de la réforme du système de taux de change, sans toutefois fixer d’échéance.

Depuis l’été 2008, le yuan reste bloqué à 6,8 contre le dollar, fluctuant dans une très étroite marge vis-à-vis du billet vert. Il s’est du coup apprécié en conséquence face à l’euro.

Les pressions, principalement américaines, s’accentuent pour pousser Pékin à renouer avec un système de change plus flexible qui permettrait au renminbi de s’apprécier. Les partenaires commerciaux de la Chine estiment que la sous-évaluation du yuan permet à Pékin de vendre ses exportations à bas prix.

La Chine repousse systématiquement les pressions et renvoie les Etats-Unis à leurs propres responsabilités, soulignant que le taux de change de sa monnaie n’est pas responsable de leurs déséquilibres structurels.