Texmed 2010 vient de s’achever. Pour ce salon devenu un rituel pour les entreprises textiles tunisiennes, on constate une amélioration en termes d’organisation, de qualité et de nombre d’exposants. Une nouvelle disposition des stands, un nouveau design et une nouvelle conception qui font ressembler le salon à un petit village universel. «Nous sentons une évolution d’une session à l’autre. Le nombre d’exposants a augmenté. Les visiteurs également augmentent. Pour nous, cette présence au salon est obligatoire. Elle permet de donner une image positive sur les entreprises tunisiennes», nous a affirmé un exposant.
Pour cette 11ème édition, 280 exposants étaient présents contre 250 pour l’édition précédente, dont 73 étrangers. Comme d’habitude, il y avait une forte présence des pays européens, à l’instar de l’Italie, la France, la Belgique, l’Espagne et le Portugal mais aussi de certains pays signataires de l’accord d’Agadir (Syrie, Maroc, Egypte, Jordanie). «Le salon nous permet de cibler des marchés bien précis où nous sommes faiblement représentés et renforcer nos chances de nous des partenariats avec des grandes marques du textile dans le monde», souligne un autre exposant.
Côté nouveauté, le salon a créé un espace cuir et chaussures, qui englobe une dizaine d’entreprises tunisiennes. Histoire de faire connaître ce secteur dans un salon à vocation internationale. D’ailleurs, c’est ce qu’affirme un exposant dans cet espace: “c’est une occasion pour nous de nouer des contacts avec les grandes marques et d’élargir notre cible de clientèle. Il s’agit également d’étudier les besoins de certains marchés sur lesquels nous ne sommes pas présents”.
Reste que, point de vue affluence et contacts d’affaires, certains exposants ont affirmé que le salon n’a pas répondu à leurs attentes. Un simple tour dans le salon suffit pour s’en rendre compte. Comme d’habitude, on reproche aux organisateurs un manque de médiatisation suffinante. «Les visiteurs ne sont pas assez intéressés. Nous sommes au dernier jour, et les contacts se comptent sur les bouts du doigt, lance un exposant, tout en ajoutant que nous sommes présents, c’est pour maintenir notre relation avec nos clients».
D’ailleurs, il est à noter l’absence d’exposants allemands, à l’exception d’une société de foires et salons. Selon Mme Ines Ben Youssef, consultante au CEPEX pour le marché allemand, les sociétés tunisiennes devraient attaquer directement les marchés prometteurs et ne devraient plus attendre la venue des donneurs d’ordre. «Il faudrait une approche des marchés porteurs. On n’approche pas les clients directement. Il faut également avoir une approche étudiée et mettre en place une stratégie à moyen terme. L’activité marketing devrait être inséparable de cette logique», a-t-elle lancé.
Cela dit, tout porte à croire que les entreprises tunisiennes sont à l’aise quant à leur positionnement sur le marché européen, surtout suite à la crise. L’avantage de proximité et de réactivité constitue un atout face à leurs concurrents asiatiques. Selon un exposant tunisien, les sociétés européennes affichent un regain d’intérêt pour le marché tunisien, motivé également par le savoir faire tunisien et la proximité géographique et culturel. Ce qui n’empêche pas pour autant les entreprises tunisiennes de développer des approches de ciblage des marchés porteurs.
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