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| ège historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
[19/06/2010 06:45:56] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a grimpé régulièrement cette semaine, mais sans euphorie, dans un marché qui connaît une accalmie après les semaines agitées du mois de mai, grâce à un regain de confiance des investisseurs dans l’Europe.
Le CAC 40 a terminé vendredi à 3.687,21 points, en hausse de 131,69 points (soit 3,70%) par rapport à sept jours auparavant. Depuis le 9 juin, premier jour d’une vague de hausses sans interruption, l’indice vedette de la place parisienne s’est apprécié de 9%.
“On était sur un marché de panique. On a l’impression maintenant que les investisseurs sont un peu rassurés”, a déclaré Isabelle Enos, gérante chez B*Capital (groupe BNP Paribas). Mais “il n’y a pas d’euphorie”, a-t-elle ajouté.
Les annonces des Etats considérés comme les moins solvables de la zone euro (Portugal, Espagne, Grèce…) pour réduire leur endettement commencent à être entendues par les marchés.
“Cela se stabilise”, a estimé Isabelle Enos. Ainsi, les placements réalisés par le Portugal et surtout par l’Espagne ce jeudi “se sont déroulés dans des conditions pas trop mauvaises”, a-t-elle ajouté.
Le Trésor espagnol est parvenu à émettre près de 3,5 milliards d’euros d’obligations d’Etat à 10 et 30 ans, soit le haut de la fourchette de ses objectifs. Cet emprunt s’est certes fait à des taux élevés mais le marché craignait que l’Espagne échoue à lever cet argent, en raison des inquiétudes que suscite sa situation budgétaire.
Toujours à propos de l’endettement des Etats, la dégradation de la note de la Grèce par l’agence Moody’s en début de semaine n’a pas provoqué de vives réactions du marché “car cette information était déjà intégrée dans les cours”, selon les analystes de Saxo Banque.
Moody’s a abaissé la note de la Grèce de quatre crans, de “A3” à “Ba1”, la reléguant à son tour dans la catégorie spéculative pour un risque de non-remboursement de sa dette publique.
Plusieurs courtiers américains ont en outre souligné au cours des derniers jours le niveau attractif des valorisations sur les Bourses européennes, a déclaré Yann Azuelos, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Mais cette accalmie est relative, avec une hausse modérée au fil des séances, a souligné la gérante de B*Capital, qui rappelle que la baisse de la mi-avril à la mi-mai avait été brutale et s’était produite dans de gros volumes de transactions.
Après cette série de séances de hausses consécutives, le marché pourrait enregistrer des prises de bénéfices la semaine prochaine, qui sera pauvre en publication d’indicateurs macroéconomiques majeurs.
Le marché attend également la vague de publication des résultats du deuxième trimestre, qui débutera à la mi-juillet.
Pour la première fois depuis plusieurs trimestres, l’effet de base sera défavorable car les résultats des entreprises avaient commencé à se redresser au deuxième trimestre 2009. Les taux de progression des bénéfices et des chiffres d’affaires de ce trimestre comparé à il y a un an seront donc moins impressionnants que lors des publications précédentes.
