L’euro ne mourra pas, c’est “une des monnaies les plus fortes au monde”, selon Barroso

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ésident de la Commission européenne Jose Manuel Barroso au Parlement européen le 16 juin 2010. (Photo : Frederick Florin)

[19/06/2010 08:50:40] ROME (AFP) L’euro ne peut pas mourir, c’est l'”une des monnaies les plus fortes au monde”, a affirmé samedi, dans un entretien au journal italien Il Sole-24 Ore, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Interrogé sur la possibilité que la monnaie unique européenne ne survive pas au manque de cohésion et de convergence entre les économies de la zone euro, M. Barroso a répondu: “je ne partage pas cette analyse”.

“L’euro est l’une des devises les plus fortes au monde et la deuxième monnaie globale”, a expliqué M. Barroso, en soulignant que si l’on regarde les bases de l’économie européenne, “nous avons un niveau d’endettement plus faible que les Etats-Unis et le Japon”.

Le président de l’exécutif européen a admis que “des problèmes sont apparus dans certains pays de la zone (euro) mais il en va de l’intérêt de tous les membres de l’eurozone et des pays qui n’en font pas partie que l’euro soit fort et crédible”.

M. Barroso a souligné “la détermination des dirigeants européens à faire tout ce qui est nécessaire pour maintenir la stabilité de l’euro”, en citant la décision prise jeudi à Bruxelles par le sommet européen de rendre publics les tests de résistance à la crise des plus grandes banques européennes.

Il s’est dit très satisfait que l’Europe ait été “capable d’adopter des mesures non seulement pour renforcer le pacte de stabilité mais aussi pour faire avancer l’assainissement budgétaire, les réformes structurelles et la transparence du système bancaire”.

M. Barroso a reconnu que l’Union européenne aurait “pu agir avant” mais il a jugé “facile de raisonner a posteriori”.

“Nous nous sommes trouvés devant une situation sans précédent pour la monnaie unique avec des attaques du marché contre les dettes souveraines de certains pays en position plus vulnérable”, a-t-il rappelé.

Et “il a fallu du temps parce que nous sommes une union de démocraties et nous n’avons pas un pouvoir central qui imposerait des solutions à tous les autres”, a ajouté M. Barroso, en estimant que les Européens peuvent être “fiers des résultats et ressources employées” pour résoudre la crise de l’euro.