Londres insiste sur le besoin de réduire son déficit en réponse à Obama

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à Londres (Photo : Dominic Lipinski)

[21/06/2010 13:36:51] LONDRES (AFP) La Grande-Bretagne a besoin de réduire son déficit public “plus rapidement” que d’autres pays, ont fait valoir les autorités britanniques lundi, en réponse à Barack Obama qui avait écrit aux dirigeants du G20 pour leur demander d’encourager la reprise.

“Les pays ont des approches différentes et dans certains pays, comme le nôtre, il y a un besoin de s’attaquer au déficit et de le réduire plus rapidement”, a expliqué un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron à des journalistes.

Dans une lettre publiée vendredi, le président des Etats-Unis Barack Obama avait plaidé auprès de ses partenaires du G20 pour renouer avec les objectifs de ce groupe de pays riches et émergents et notamment d'”agir ensemble pour renforcer la reprise”.

Le ministre des Finances George Osborne doit dévoiler mardi un budget d’urgence qui devrait comprendre des coupes records.

Le nouveau gouvernement voudrait réduire le déficit, qui, si rien n’est fait, devrait atteindre 186 milliards d’euros sur l’année fiscale 2010/2011 entamée en avril, ou 10,5% du PIB britannique.

Plusieurs pays de zone euro comme l’Allemagne ou la France ont aussi insisté sur l’importance des réductions budgétaires pour la santé de la zone euro, menacée par les dettes importantes de la Grèce et de l’Espagne.

Mais les Etats-Unis s’inquiètent que la reprise mondiale soit mise en danger si les Etats abandonnent trop tôt la relance.

Le porte-parole de David Cameron a ajouté que la Grande-Bretagne soutenait les appels d’Obama à des taux de change plus flexibles.

La Banque centrale chinoise a affirmé samedi son intention de poursuivre la réforme de son taux de change et d’insuffler plus de souplesse au système, ce qui a été interprété comme le signe que la monnaie chinoise allait être désarrimée du dollar et recommencer à s’apprécier contre le billet vert.

La Chine est régulièrement accusée d’encourager ses exportations en sous-évaluant sa monnaie.

“Je pense que nous sommes d’accord avec ce que dit la lettre aux leaders du G20 sur le besoin de flexibilité”, a souligné le porte-parole de M. Cameron.

“La politique budgétaire doit refléter les circonstances particulières des pays concernés et que les pays en excédent doivent diversifier leurs sources de croissance afin que nous puissions ainsi résoudre les déséquilibres”, a-t-il ajouté.