La plage de La Baule, le 23 mai 2010 (Photo : Frank Perry) |
[21/06/2010 22:15:40] PARIS (AFP) Les prochaines vacances d’été des Européens seront encore placées sous le signe de la crise, avec un taux de départ toujours inférieur à 2008 ou encore des touristes qui resteront dans leur pays ou en Europe, selon le baromètre Ipsos/Europ Assistance publié mardi.
De même, si le panier moyen atteint 2.083 euros en hausse de 17 euros par rapport à 2009, il reste en deçà de 2008.
Les deux tiers des Européens (64% comme en 2009) interrogés ont déclaré vouloir partir cet été, contre 67% en 2008, selon cette étude annuelle réalisée auprès d’Allemands, Français, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens.
Les Français sont 68% à indiquer vouloir partir contre 66% l’an dernier mais 74% en 2008. Les Espagnols restent en retrait également avec 59% d’intentions de départ contre 65% il y a deux ans. Les Allemands sont les seuls à être plus nombreux avec un taux de départ à 59% contre 56% en 2009 et 57% en 2008.
La crise, note l’étude, se ressent surtout dans les intentions de départ multiples. Ainsi les Français et les Britanniques sont “respectivement 19% et 34% à vouloir partir plusieurs fois cet été alors qu’ils étaient 32% et 42% il y a deux ans, note l’étude.
De même, l’Europe avec 80% des intentions de départ (+2 points par rapport à 2009), sera encore la destination préférée des sondés. 48% (+2 points) resteront dans leur propre pays, chiffre qui grimpe à 60% pour les Français (+6 points par rapport à 2009).
“Même avec un budget plus important cette année, les Français veulent avoir des vacances plus confortables. Donc ils restent en France et affirment qu’ils baisseront de 17% leurs dépenses transports”, explique à l’AFP Martin Vial, directeur général d’Europ Assistance.
Les Européens globalement feront des économies sur les loisirs et les sorties (68%), et sur l’habillement (66%).
Avec une moyenne de 2.083 euros, ils dépenseront néanmoins plus d’argent en vacances même si “on est très en-dessous des 2.206 euros de 2008”, souligne-t-il.
Au Royaume-Uni, “le budget est de 2.700 livres mais il était de 4.000 livres en 2006!”, note M. Vial, qui explique cette chute par la crise économique qui a sévèrement touché le pays et la baisse de la livre sterling.
Si le budget grimpe en Espagne (+220 euros) ou en France (+123 euros), il baisse en revanche en Italie (-72 euros) et surtout en Allemagne (-194 euros), pays qui rejoint la France et l’Espagne sous la barre des 2.000 euros.
Enfin pour 59% des Européens, l’internet, qui permet de préparer et réserver ses vacances, est la grande révolution des dix dernières années dans le tourisme, loin devant l’apparition des compagnies low-cost (35%).
“Les Britanniques restent les plus gros utilisateurs de l’internet pour préparer leurs vacances (68%). Les Français sont 56% à le consulter et les Espagnols 45%”, conclut M. Vial.