Nissan : Carlos Ghosn a perçu 8 millions d’euros en 2009/10, un des plus gros salaires nippons

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érence de presse, le 10 novembre 2009 à New Delhi (Photo : Raveendran)

[23/06/2010 06:14:49] YOKOHAMA, Japon (AFP) Le PDG du constructeur automobile Nissan, Carlos Ghosn, a déclaré avoir touché 890 millions de yens (8 millions d’euros au taux de change actuel) pour l’année 2009-2010, ce qui fait de lui l’un des patrons les mieux payés du Japon.

M. Ghosn a fait cette annonce lors de l’assemblée générale annuelle des actionnaires du groupe japonais, tenue mercredi à Yokohama (région de Tokyo).

Au nom de nouvelles règles édictées par les autorités boursières nippones, les entreprises cotées doivent publier la rémunération de leurs dirigeants gagnant plus de 100 millions de yens par an. Les sociétés peuvent se contenter de donner le montant global touché par l’ensemble de leurs dirigeants payés au-delà de cette somme, ou préciser qui gagne combien.

Intervenant au début de l’assemblée générale, M. Ghosn a précisé lui-même ses émoluments pour l’année budgétaire d’avril 2009 à mars 2010.

Parmi les dirigeants des sociétés cotées dont la rémunération est connue, le Français est le mieux payé du Japon, devant son homologue de Sony, l’Américain Howard Stringer, qui a perçu au total 816,5 million de yens (7,4 millions d’euros) sur la même période, selon des chiffres publiés vendredi par le fabricant d’électronique.

La paie de M. Ghosn n’inclut pas la rémunération de 1,24 million d’euros qu’il a touchée en 2009 en tant que PDG du constructeur automobile Renault, premier actionnaire de Nissan avec 45,7% des titres.

La publication des rémunérations des dirigeants, qui va se poursuivre jusqu’à la fin juin à la faveur des assemblées générales d’actionnaires des principaux groupes nippons, est particulièrement suivie dans l’archipel.

Les dirigeants japonais gagnent en général nettemment moins que leurs homologues européens et américains, particulièrement par temps économique difficile où les patrons nippons sont tenus de donner l’exemple. Nombre d’entre eux ont réduit, voire carrément renoncé à leurs salaires pendant la récession de 2008.