L’ancien PDG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier au tribunal correctionnel de Paris le 2 juin 2010 (Photo : Bertrand Langlois) |
[23/06/2010 12:02:15] PARIS (AFP) Le ministère public n’a pas requis mercredi de condamnation, demandant implicitement la relaxe, pour l’ancien PDG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier et ses six co-prévenus jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour des malversations présumées à la tête du groupe.
Ces réquisitions sont sans surprise et cohérentes avec le réquisitoire de non lieu rédigé par le parquet à l’issue de l’instruction, en 2009.
Dès l’ouverture du procès, le 2 juin, le procureur Chantal de Leyris avait annoncé qu’elle s’inscrirait dans la lignée de ces conclusions, estimant que la culpabilité des prévenus n’est pas avérée.
La représentante du ministère public s’est attachée à le prouver au cours d’un réquisitoire de deux heures qui lui a permis de démonter point par point chacune des charges.
“J2M”, 53 ans, comparaît pour trois infractions: “diffusion d’informations fausses ou trompeuses” sur la santé financière du groupe, “abus de bien social” en lien avec le parachute doré qu’il avait négocié, mais pas touché, et “manipulation de cours” de l’action Vivendi.
Cinq cadres ou anciens responsables de VU ainsi qu’un responsable d’établissement financier sont jugés aux côtés Jean-Marie Messier. Parmi eux, l’ancien bras droit de M. Messier, Guillaume Hannezo, alors directeur financier de VU et le Canadien Edgar Bronfman Jr, ancien vice-président exécutif du groupe et héritier de l’empire industriel Seagram qui avait fusionné avec Vivendi en 2000.
Jean-Marie Messier encourt jusqu’à cinq années de prison et de fortes amendes. Après les plaidoiries des avocats des prévenus, jeudi et vendredi, la 11ème chambre du TGI de Paris mettra son jugement en délibéré avant la fin de l’année.