Nouvelle hausse des inscrits au chômage en mai

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ôle emploi de Dijon le 29 février 2009 (Photo : Jeff Pachoud)

[24/06/2010 16:23:30] PARIS (AFP) Le nombre d’inscrits au chômage en France métropolitaine a continué à augmenter en mai, de 22.600 à 2,699 millions (+0,8%) et de 16.700 à 3,942 millions en incluant les personnes ayant une activité réduite (+0,4%), a annoncé jeudi le ministère de l’Emploi.

Ces chiffres mensuels mesurent le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi pour rechercher un travail et bénéficier d’une éventuelle indemnisation, tandis que l’Insee mesure chaque trimestre le nombre de chômeurs que la personne soit inscrite ou non.

En catégorie dite A, Pôle emploi recense tous ceux qui cherchent tout type de contrat de travail et n’ayant pas du tout travaillé dans le mois. En mai, leur nombre a atteint 2.699.600 personnes (+22.600 ou +0,8% en un mois), soit davantage qu’en mai 2009 (+7,1%).

L’autre indicateur englobe les demandeurs d’emploi occupant une activité réduite et dont les revenus sont déduits de l’indemnisation chômage. Ils doivent faire des actes positifs de recherche d’emploi pour ne pas être radiés.

Dans cet ensemble (catégories A, B et C), Pôle emploi a recensé 3,942 millions d’inscrits en mai (+16.700 ou +0,4% en un mois). C’est davantage qu’en mai 2009 (+9,4%).

En comptant les départements d’outre-mer (DOM), la barre des 4 millions a été franchie à l’automne 2009. Fin mai, ils étaient 4,182 millions.

L’augmentation a touché toutes les tranches d’âge mais davantage les 50 ans ou plus (+1,3% en catégorie A et +1,4% en catégories A, B, C), exposés plus que les autres au chômage de longue durée car les entreprises privilégient souvent des candidats plus jeunes.

Le projet de réforme des retraites prévoit d’instaurer une nouvelle aide aux employeurs, ciblée cette fois sur les 55 ans ou plus: pour inciter au recrutement d’un chômeur 55 ans ou plus, l’Etat prenant en charge 14% du salaire brut pendant la première année.

Globalement, le chômage de longue durée progresse tout comme l’ancienneté moyenne d’inscription sur les listes.

Plus d’un demandeur d’emploi sur trois (1,4 million en métropole et plus 1,5 avec les DOM) pointe depuis un an ou plus, soit environ 30% de plus qu’en 2009.

C’est en Auvergne, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Haute-Normandie et région Centre que la part des chômeurs de longue durée est la plus élevée, frôlant ou dépassant les 40%, proche des contre-performances de Guadeloupe, Martinique et Réunion (44% à 50% de chômeurs de longue durée).

Au total, Pôle emploi, encore loin d’apporter le service amélioré promis par le gouvernement et dont les syndicats déplore la situation “intolérable” (CFDT), doit traiter plus de 4,5 millions d’inscrits.

Une partie n’est pas comptée comme demandeurs d’emploi car inscrits en stage, formation, reclassement (+24% sur un an en catégorie D qui inclut aussi les malades) ou bénéficiaire d’un contrat aidé (+42%).

Les salariés qui poussent la porte de Pôle emploi sont principalement des CDD, des intérimaires ou des salariés ayant accepté une rupture conventionnelle de leur contrat avec leur employeur, loin devant les licenciés.

Lorsqu’ils sont sortis de la liste, c’est principalement faute d’avoir pointé (défaut d’actualisation) ou pour une reprise d’emploi déclarée. Les radiations administratives, plutôt en baisse depuis 2008, ont augmenté en mai.