étrole continuant à s’échapper le 26 juin 2010 dans le Golfe du Mexique (Photo : Handout) |
[26/06/2010 06:19:56] WASHINGTON (AFP) Le cours en bourse du groupe pétrolier BP s’est effondré vendredi alors que le coût de la marée noire ne cesse d’enfler aux Etats-Unis, où les autorités se préparent à l’arrivée d’une tempête tropicale qui pourrait contrarier les efforts pour obturer la fuite de pétrole.
A la Bourse de Londres, l’action BP a terminé vendredi sur une chute de 6,35% à 304,6 pence, après être tombée en cours de séance à son plus bas niveau depuis près de 14 ans.
Cette nouvelle chute porte à 55% l’effondrement du cours du groupe depuis le naufrage fin avril de la plateforme Deepwater Horizon qu’il exploitait dans le golfe du Mexique, à l’origine de la pire catastrophe écologique de l’histoire des Etats-Unis.
BP a annoncé vendredi que ses dépenses liées à la marée noire avaient atteint 2,35 milliards de dollars à ce jour, soit environ 1,9 milliard d’euros.
Cette somme comprend l’ensemble des dépenses effectuées par le groupe pour contenir et nettoyer le pétrole, le forage de puits de secours, les aides versées aux Etats riverains, les dommages déjà remboursés et les sommes payées aux autorités fédérales, a détaillé BP.
Le patron de BP, Tony Hayward sur un navire dans le golfe du Mexique, le 28 mai 2010 (Photo : Sean Gardner) |
Pour sa part, le Premier ministre britannique David Cameron a mis en garde vendredi contre une possible “destruction” du groupe BP, depuis Huntsville (Canada) où il participe à une réunion du G8. M. Cameron a souhaité que les autorités américaines expriment clairement leurs intentions, notamment en termes de compensations financières. “Je pense qu’il est aussi dans notre intérêt à long terme à tous, que tout cela ait une certaine transparence et des objectifs définis, afin que nous n’assistions pas au même moment à la destruction d’une entreprise qui est importante pour nous tous”, a-t-il dit à la chaîne canadienne CBC.
BP, qui s’est engagé sous la pression de la Maison Blanche à mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la pollution, a répété qu’il était trop tôt pour chiffrer le coût final de la catastrophe, au moment où une possible tempête tropicale menace la région.
ée par la marée noire le 20 mai 2010 dans le Golfe du Mexique (Photo : John Moore) |
Les prévisionnistes s’attendent à ce qu’une dépression tropicale qui s’est formée au sud de la péninsule du Yucatan (Mexique) se renforce et devienne rapidement une tempête tropicale, qui va se diriger vers le golfe du Mexique.”Nous avons un plan. Nous commençons a redéployer les gens et les équipements à partir du moment où nous pensons devoir affronter des vents cinq jours plus tard”, a expliqué Thad Allen, le commandant des garde-côtes américains interrogé par CNN sur l’arrivée de cette perturbation.
M. Allen a aussi annoncé que le vice-président Joe Biden se rendrait en visite sur les côtes mardi, à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) et en Floride (sud-est), afin “d’estimer les efforts qui devront être menés pour répondre” à la marée noire.
Les autorités ont décidé jeudi d’interdire la baignade dans le nord-ouest de la Floride, une des plus importantes destinations touristiques de la planète avec 80 millions de visiteurs par an. Les autorités ont mis en place des opérations pour empêcher le pétrole d’atteindre les plages de Floride, qui compte 2.000 kilomètres de côtes, source de revenus et d’emplois par le tourisme et la pêche.
BP a repris mercredi soir ses opérations de pompage du pétrole après un arrêt de près de onze heures lié à une fuite de gaz accidentelle.
Le lendemain, un juge fédéral a maintenu sa décision d’annuler le moratoire sur les forages pétroliers en haute mer, alors que l’administration Obama lui demandait de revenir sur ce geste. L’administration a 30 jours pour se conformer à cette décision et revenir sur le moratoire.
La décision du juge constitue une victoire pour les 32 sociétés pétrolières qui avaient déposé un recours contre le moratoire de six mois décidé par Obama le temps de comprendre les raisons de la catastrophe actuelle.
Les autorités ont toutefois demandé de nouveau vendredi à une cour d’appel que la décision du juge