‘’La fonction publique n’est pas toujours un choix de carrière facile à faire,
mais il peut être très gratifiant pour les opportunités qu’elle offre d’être
impliqué dans les réponses aux défis de notre temps’’, vient de déclarer le
secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée des Nations
Unies pour la fonction publique (qui tombe le 23 juin).
En voyant le gros des troupes des fonctionnaires tunisiens, on n’a pas vraiment
l’impression qu’ils sont ‘’impliqués dans les réponses aux défis de notre
temps’’. Bien sûr, nous n’en demandons pas tant. Juste un peu de cohérence et de
diligence. Peut-être quelque sollicitude.
L’administration, c’est dans la plupart des cas une lenteur que même la fée
informatique (qui a complètement changé le monde) n’est pas parvenue à
transformer une nonchalance navrante et, surtout -et c’est ce qui est le plus
amer- un effet opérationnel à plusieurs vitesses. Pourquoi navrante ? Parce que
si l’administration est capable de bien faire quelque part, pourquoi la chose
n’est-elle pas parvenue à se généraliser ?
A sa manière, M. Ban Ki-moon enfonce le clou : ‘’Alors que les problèmes
auxquels nous sommes confrontés sont de plus en plus complexes, du changement
climatique à l’insécurité alimentaire en passant par la crise économique et
financière, le monde a besoin plus que jamais de fonctionnaires qui soient
créatifs et talentueux’’. A tel point qu’il compte recruter dans la fonction
publique des jeunes ambitieux qui veulent utiliser leurs compétences pour
l’intérêt commun et pour aider le monde à vaincre la pauvreté, les maladies,
l’illettrisme et l’inégalité entre les hommes et les femmes.
Créatifs et talentueux, avez-vous dit monsieur le SG de l’ONU ? J’espère qu’ils
vont vous entendre et que cette ‘’Journée des Nations Unies pour la fonction
publique’’ que vous célébrez ne sera pas passée à accorder le luth !