Obama : l’Amérique ne paiera pas pour la prospérité mondiale

photo_1277679800667-1-1.jpg
ésident américain Barack Obama donne une conférence de presse à l’issue du G20 de Toronto, le 27 juin 2010 (Photo : Saul Loeb)

[27/06/2010 23:07:20] TORONTO (AFP) L’Amérique ne peut pas payer pour assurer la prospérité du monde et restera ferme face à tout avantage indu obtenu par un pays, a déclaré dimanche à Toronto le président américain Barack Obama, invitant la Chine à tenir ses promesses de revalorisation de sa monnaie.

“Après des années d’endettement trop élevé, les Américains ne peuvent pas et ne paieront pas pour assurer la prospérité du monde”, a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet des dirigeants du G20.

Et “aucune nation ne peut considérer que son chemin vers la prospérité est pavé d’exportations vers l’Amérique”, a-t-il ajouté, dans une allusion claire à la Chine.

Interrogé sur l’engagement de Pékin à laisser flotter sa monnaie, afin de permettre sa réévaluation, une demande pressante des Américains, M. Obama a invité les autorités chinoises à “prendre au sérieux” leurs promesses.

Il est également indispensable que personne ne bénéficie d’un “avantage indu” en matière économique ou commerciale pour assurer une croissance durable dans le monde, a encore dit M. Obama, dans une autre allusion à la Chine.

Washington accuse Pékin de maintenir artificiellement bas le niveau de sa monnaie, le yuan, pour favoriser ses exportations, au détriment des industries américaines.

M. Obama a rappelé qu’il s’était engagé à doubler les exportations américaines au cours des cinq prochaines années et qu’il était prêt à se battre pour pour assurer les emplois, l’industrie et les marchés américains.