à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[29/06/2010 08:32:30] ATHENES (AFP) Transports et services publics étaient perturbés mardi en Grèce en raison d’un appel à la grève générale lancé par les principaux syndicats pour protester contre la réforme des retraites, mesure phare imposée par le gouvernement socialiste pour redresser les finances.
Cinquième grève générale depuis février contre l’austérité, la mobilisation perturbait le trafic aérien, entraînant l’annulation d’une cinquantaine de vols intérieurs à destination des îles grecques, mais toutes les liaisons internationales étaient maintenues, les contrôleurs aériens ne s’étant pas joints à l’action afin de protéger le tourisme.
Les ferries fonctionnaient normalement au Pirée, près d’Athènes, où les gardes-côtes avaient pris position pour empêcher une éventuelle action de blocage de quelques centaines de syndicalistes communistes qui s’étaient rassemblés près de ce grand port.
Des piquets de grève mis en place mercredi dernier au Pirée par des militants communistes avaient bloqué des milliers de passagers grecs et étrangers.
Les transports urbains de la capitale et de Salonique, deuxième ville du pays, devaient être affectés par des arrêts de travail intermittents, mais métros et bus fonctionnaient en début de matinée à Athènes, tandis que le trafic ferroviaire était perturbé.
Des défilés étaient prévus dans les grandes villes grecques en fin de matinée.
La grève, à l’appel des deux grandes centrales syndicales – la GSEE pour le secteur privé et l’Adedy pour les fonctionnaires – ainsi que du Front syndical communiste Pame, vise à protester contre le projet de réforme des retraites qui remet en cause des acquis sociaux.
Le texte, qui doit être soumis au vote du Parlement le 8 juillet, impose 40 annuités, contre 37 auparavant, pour quitter la vie active, prévoit des coupes (7% en moyenne) dans les pensions, bannit les départs anticipés et généralise à 65 ans l’âge légal de départ à la retraite.
Le gouvernement socialiste s’est engagé à mettre en oeuvre ces mesures auprès de l’eurozone et du Fonds monétaire international, en contrepartie du sauvetage financier de la Grèce via des prêts de 110 milliards d’euros sur trois ans.