A l’heure où tout le monde ne parle que d’orientation universitaire, on oublie
que nous avons également un devoir envers les tout-petits ; les chères têtes
brunes qui vont encore à l’école primaire.
L’un de nos lecteurs vient de nous confier une histoire assez incroyable dont le
théâtre est l’école al Ghazali à Mourouj2. En se préparant à leurs examens, les
petits (singulièrement en quatrième qui est devenue une année critique)
s’étaient donnés entièrement pour décrocher les certificats d’excellence et de
satisfécit, spécialement les dernières semaines.
Et, quand les résultats ont été connus après l’examen, on a clairement signifié
aux meilleurs (plus de 16/20 de moyenne) qu’ils allaient recevoir le certificat
d’excellence et les petites choses étaient aux anges. Les parents également et
surtout les mamans qui, comme chacun le sait, font réviser les enfants,
contrôlent leur travail, leurs donnent des exercices à faire… De fait, l’examen
est à la fois pour l’enfant et la maman !
Mais voilà que, le jour de la remise formelle des notes et de ce qui tient lieu
de carnet, beaucoup de ces petits ont eu la mauvaise surprise de se voir écartés
des listes de certificats d’excellence et de satisfécit. Pourquoi ? Parce qu’il
n’y a qu’une trentaine de disponible de ces précieux documents et qu’il faut
avoir 18/20 pour y avoir accès !
L’argument est incroyable ! On se demande s’il vient du ministère de l’Education
ou si les directeurs d’école peuvent se permettre de faire leur propre lecture.
Mais, dans un cas comme dans l’autre, c’est une aberration pure et simple.
Pourquoi une aberration ? Simplement parce que les parents ne savent plus quels
trésors d’ingéniosité déployer pour faire aimer les cours et tout aux chères
têtes brunes, et, quand ils sont confrontés à un tel comportement, ils se
demandent s’il y a vraiment des stratèges qui croient à la force de la
motivation dans le domaine de l’éducation !