D’après la Banque mondiale, les perspectives de croissance pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord continueront à dépendre des prix du pétrole et de l’activité économique dans l’Union européenne (principal partenaire commercial de la région).
Ce qui n’est pas de bonne augure aujourd’hui avec ce qui s’est passé en Grèce et qui risque d’affecter d’autres pays européens, car même si la reprise économique mondiale se poursuit, la crise de la dette de l’Europe engendre de nouveaux obstacles sur la voie de la croissance durable à moyen terme, prévient la dernière édition des Perspectives économiques mondiales 2010 de la Banque mondiale, qui vient d’être publiée.
La reprise se heurte à de nombreux obstacles de taille à moyen terme, notamment les flux internationaux de capitaux limités, le taux élevé de chômage et les capacités excédentaires dépassant les 10% dans de nombreux pays. Selon le rapport, si l’impact de la crise de la dette européenne a été jugulé jusqu’à présent, l’accroissement persistant de la dette souveraine pourrait renchérir le crédit et limiter les investissements et la croissance dans les pays en développement.
Il ne faut pas oublier que l’effondrement des prix du pétrole au début de la crise financière et les restrictions de la production de l’OPEP ont sensiblement réduit les recettes pétrolières, amputant les flux d’es investissements directs étrangers intra-régionaux, les envois de fonds des migrants et les recettes du tourisme. Elle estime toutefois que les volumes et les valeurs des exportations devraient rebondir, augmentant respectivement de 2,0 et de 13,5% en 2010. De plus, la reprise dans la région pourrait également se raffermir, le taux de croissance passant de 4,0% en 2010 à 4,3% et respectivement de 4,5% en 2011 et en 2012.
Une note positive cependant pour la croissance mondiale, le commerce mondial des marchandises a enregistré une solide reprise et devrait progresser de l’ordre de 21% cette année, avant que les taux de croissance ne se tassent à environ 8% entre 2011 et 2012. Près de la moitié de l’augmentation de la demande mondiale de 2010 à 2012 sera attribuable aux pays en développement.