Baisse de TVA : le bilan emploi des restaurateurs, selon l’Insee et l’Acoss

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Un panneau indique la baisse de la TVA, sur le menu d’un restaurant de Honfleur, le 8 juin 2009 (Photo : Mychele Daniau)

[30/06/2010 22:15:40] PARIS (AFP) Alors que les restaurateurs se défendent pour conserver le taux de TVA préférentiel à 5,5% accordé il y a un an, leur bilan en matière de création d’emplois est plus que jamais regardé à la loupe.

En avril 2009, les organisations professionnelles du secteur avaient pris l’engagement dans un contrat signé avec l’Etat, dit “contrat d’avenir”, de créer 40.000 emplois additionnels par rapport à la tendance habituelle.

L’objectif était de 20.000 créations supplémentaires d’emplois pérennes dans les deux ans suivant la baisse de la TVA, doublé de 20.000 jeunes supplémentaires recrutés en apprentissage dans les deux ans et deux mois.

Les restaurateurs s’étaient laissé une marge, une ligne en petits caractères en bas de page précisant que la tendance servant de référence pourrait être pondérée en fonction de la conjoncture. Depuis dix ans, la restauration est créatrice net d’emplois au rythme d’environ 15.000 par an.

Un an plus tard, les restaurateurs estiment avoir tenu voire dépassé leurs engagements.

Selon l’Insee, le secteur hébergement-restauration a enregistré 1.100 créations nettes d’emplois au troisième trimestre 2009 et 8.300 au quatrième, puis 12.300 emplois au premier trimestre 2010.

Les sources utilisées par l’Insee proviennent de l’Agence centrale des organisme de sécurité sociale (Acoss), qui centralise les bordereaux Urssaf remplis par les entreprises.

Dans un note statistique publiée jeudi, l’Acoss est plus exhaustive et corrobore l’idée qu’en 2009, la restauration s’est inscrite à contre-courant du reste de l’économie alors que l’hôtellerie a pâti de la crise (-9.000 salariés en 2009).

“La restauration rapide est restée toujours aussi dynamique avec une croissance de 4,7%, soit 6.500 salariés en plus”, indique l’Acoss.

“De même, la restauration traditionnelle a augmenté sur un an de 0,2%” soit 2.000 emplois de plus à 708.000.

Sur 956.000 salariés du secteur hôtels-cafés-restaurants, les trois-quarts travaillent pour la restauration.

Les données Acoss et Insee portent sur toutes les entreprises, y compris celles de moins de 10 salariés, qui forment l’essentiel de la restauration.

L’Acoss relève les effectifs présents le dernier jour du mois du trimestre.

“On a tous la même définition pour définir ce qu’est un emploi, à savoir un salarié payé par l’entreprise, donc on ne prend pas en compte les intérimaires, ni les salariés de la sous-traitance, mais on compte les CDD, les CDI et les saisonniers”, précise-t-on à l’Acoss.