L’environnement international a été marqué, au terme du mois de juin 2010, par des indicateurs traduisant dans l’ensemble une amélioration de l’activité économique mondiale dans les principaux pays industrialisés et émergents avec, toutefois, l’apparition de tensions dues, notamment, à la situation de certaines banques européennes. De même, l’adoption par un nombre de pays européens de programmes spécifiques pour réduire les déficits de leurs budgets et maîtriser l’endettement public suscite une montée des craintes quant aux perspectives de croissance dans cette région.
Par ailleurs, la hausse des prix à la consommation s’est poursuivie en raison de l’accroissement de la demande et des prix de l’énergie. Concernant les marchés des produits de base, des changes et les marchés financiers internationaux, ils continuent d’enregistrer des fluctuations au moment où la communauté internationale s’emploie à trouver un consensus sur les politiques économiques et financières susceptibles de renforcer la reprise économique sur des bases saines et durables dans un cadre de stabilité macroéconomique.
Sur le plan national, la progression de la production et des exportations du secteur manufacturier s’est poursuivie, notamment dans les activités orientées vers l’exportation, en relation avec l’amélioration de la demande étrangère. Les échanges commerciaux avec l’extérieur ont connu, pour leur part, une progression sensible surtout pour les importations.
Ces évolutions ont eu pour conséquence un élargissement du déficit de la balance courante, durant les cinq premiers mois de 2010 en comparaison avec la même période de l’an passé et dont la couverture a nécessité le recours à des ponctions sur les avoirs en devises.
Pour ce qui est du financement, les concours à l’économie ont poursuivi leur progression à un rythme conforme aux besoins des différents secteurs productifs, enregistrant un accroissement de 7,6%, durant les cinq premiers mois de l’année en cours, contre 3,5% pour la même période de 2009.
Au plan monétaire, la masse monétaire M3 s’est accrue de 3,9%, au cours des cinq premiers mois de 2010, contre 4,4% durant la même période de 2009 suite aux mesures appropriées prises au niveau de la politique monétaire dont notamment l’ajustement du taux de la réserve obligatoire et l’absorption de l’excédent de liquidité. Quant au taux d’intérêt moyen, il a atteint 4,39%, à la date du 29 du mois, contre 4,36% au cours du mois de mai.
Ces évolutions ont contribué à la stabilisation du taux d’inflation au niveau de 4,8%, durant les cinq premiers mois de l’année en cours, après avoir atteint 5,2% au début de l’année.
S’agissant du taux de change du dinar, il a connu, depuis le début de l’année en cours et jusqu’au 29 juin, une dépréciation de 13,3% vis-à-vis du dollar américain et une appréciation de 2,2% par rapport à l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, notamment au niveau des échanges commerciaux.
(Source : BCT – Titre de la rédaction)