Vainqueur de la Coupe de France, le PSG va disputer le Trophée des Champions contre l’Olympique de Marseille, détenteur du Championnat français 2010 et ce le 28 juillet prochain au Stade 7 Novembre de Radès. La rencontre se joue sur un seul match et sa symbolique est plus importante qu’autre chose mais la rencontre promet d’être plus chaude que celle de l’année dernière entre Guingamp et Bordeaux.
Pour nous autres Tunisiens et hôtes de deux équipes leaders de France, l’opération est un exercice de marketing politique et touristique de haute valeur, puisque la France demeure quand même notre principal marché émetteur de touriste et notre plus grand partenaire économique sur le continent européen.
La bataille de retransmission télévisée a été conclue pour le compte de M6 qui diffusera le match et sera sûrement suivie par des millions spectateurs. Et s’il paraît que l’OM quittera la Tunisie aussitôt après le match, le PSG de son côté prolongera son séjour en Tunisie pour découvrir Bizerte sur l’invitation de Bertrand Delanoë, natif de Bizerte et maire de Paris, 48 heures avant de retourner à la capitale française pour le Tournoi de Paris au Parc de Prince.
Mais au-delà de ces côtés happening, le match du Trophée est un concentré de défis pour les organisateurs français et tunisiens et un exercice de haut risque dans toutes ses composantes. Ce qui augmente encore plus la charge de la symbolique de sa réussite de notre côté à nous.
En effet, le PSG, club phare de la capitale française, traîne comme tout autre club de football y compris chez nous, certaines casseroles entre racisme, hooligans déchainés et, s’amusent certains à le souligner une bonne composante de juifs Tunes très connue parmi ses supporters. Composante qui serait évidement la bienvenue en Tunisie, terre de leurs ancêtres si on oublie le cas des supportes de l’OM.
Or, les supporters de l’OM sont souvent beurs de 2ème ou 3ème génération, connus également pour leur fougue des fois excessive et très chaude sur les gradins et en pelouses… Dans ce sens, il paraît que les organisateurs tablent sur l’efficacité d’une séparation nette entre les deux publics comme on le fait pour l’Espérance et le Club Africain les jours de derby. Mais, le public tunisien comment va-t-il être séparé ? Et d’abord lequel des deux clubs les Tunisiens vont-ils plus applaudir ? Ou se comporterons-t-ils avec toute l’aisance digne d’un hôte ? Tradition oblige….
Il y a également un autre public que nous ne devons pas ignorer et qui sera composé de nos frères algériens en vacances chez nous et qui ne laisseront pas une telle occasion leur échapper. Ce public là n’est pas également du genre tendre et il va falloir compter avec les affinités des Algériens qui avec la capitale française, qui avec la ville la plus maghrébine de l’hexagone….
On voit bien le concentré de défi que pose l’organisation d’un tel événement qui sera retransmis en direct sur les écrans de millions de foyers en France et ailleurs dans le monde.