Le passage à la séance unique estivale est perçu par la majorité des Tunisiens comme étant évident. Pourtant légalement, les horaires d’été ne concernent que les administrations publiques. Rappelons que cette mesure instaurée sous le protectorat visait avant tout à éviter aux fonctionnaires le travail pendant la chaleur de la mi-journée. Quid de cette réalité à l’époque des climatiseurs ?
Ce changement de rythme est entré dans nos us, et les collaborateurs travaillant dans le secteur privé ont, pour la plupart, peu à peu réussi à l’obtenir en tant que droit, prétextant l’absence d’activité administrative l’après-midi. Du côté des employeurs pourtant, la perte est réelle et démontrable : la masse de travail diminue, même si cette perte est fonction de l’implication des salariés dans l’activité de l’entreprise. Le directeur de Zaza Création, une agence de publicité, témoigne : «La séance unique, on y passe par obligation, pour faire comme tout le monde, vu que la plupart de nos clients et l’environnement administratif la pratiquent». Mais pour lui, le secteur de la création, compétitif, lui impose un engagement, celui de rester travailler s’il y a un dossier urgent à traiter, et d’offrir un vis-à-vis continu à ses clients importants, comme la Banque africaine de développement (BAD).
Dans le milieu industriel tourné vers l’étranger ou dans les sociétés étrangères (Ericsson, etc.), les horaires d’été restent inenvisageables : «L’économie ne s’arrête pas l’été», d’après le directeur général de TPS, filiale de Plastivaloire. Il est impensable comme chez Integration Objects de mettre de côté l’environnement international de l’activité de l’entreprise, sous prétexte d’habitudes sociales qui ne se justifient pas, sauf à privilégier un certain laisser-aller estival…
Pour nous à webmanagercenter, la solution adoptée se pose au juste milieu : nous suivons les horaires d’été avec un niveau de production rédactionnelle qui reste quasiment inchangé !