Remontés après le Mondial, les parraineurs des Bleus veulent du changement

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érence de presse le 9 juin 2010 en Afrique du Sud avec en fond, le mur des sponsors. (Photo : Franck Fife)

[06/07/2010 08:06:21] PARIS (AFP) Les principaux parraineurs des Bleus, plutôt remontés après le fiasco du Mondial-2010 et l’image catastrophique renvoyée par l’équipe de France, font pression sur la Fédération française de football (FFF) afin d’exiger des garanties pour l’avenir.

L’attitude de l’équipe de France lors du Mondial-2010 (affaire Anelka, grève, élimination), associée au flou qui règne en ce moment à la FFF, avec un président démissionnaire et un conseil fédéral incapable de nommer un successeur, est très loin de plaire aux partenaires officiels des Bleus (Carrefour, SFR, Crédit Agricole et GDF-Suez).

Après les remontrances publiques, comme celle de GDF-Suez qui s’était dit “ulcéré” par le comportement des Bleus, et les marques de défiance comme la suspension par le Crédit Agricole de sa campagne de publicité, le ton est monté en coulisses ces derniers temps.

Selon le quotidien La Tribune, le PDG de GDF Gérard Mestrallet, qui verse 2,5 millions d’euros par an à la FFF, a envoyé un courrier à la fédération afin de lui exprimer son “mécontentement”, et les signaux du courroux des partenaires se sont multipliés.

Pour l’instant, aucun des principaux sponsors n’a officiellement fait part de son envie de rompre le contrat de partenariat qui les lie avec les Bleus. Et si, comme le rappelle GDF, les contrats de partenariat sont faits “de hauts et de bas”, le climat s’est clairement assombri entre la FFF et ses partenaires.

“Bien évidemment ce qui s’est passé n’est pas bon pour nous”, indique-t-on chez GDF-Suez, “avec l’équipe de France, on vend aussi notre image”.

De source proche du dossier, GDF-Suez et Carrefour sont les deux sponsors les plus “remontés” vis à vis de la FFF. Du coup, “ils sont en position de faire pression”, face à une fédération en pleine crise de gouvernance, analyse une source proche de la FFF. Et ils ne s’en privent pas.

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éactions de sponsors de l’équipe de France de football après les événements du week-end (Photo : Sophie Ramis)

Après avoir signé des protocoles d’accord de contrats de sponsoring qui ont pris effet le 1er juillet, certains partenaires plaident auprès de la FFF pour obtenir certains avantages et influer sur les changements à venir, selon une source proche du dossier.

Certains ont même évoqué l’idée de toucher une partie des primes (5 millions d’euros) que les joueurs se sont engagés à ne pas encaisser pour le Mondial, a assuré la même source.

“Mais plus que de toucher éventuellement de l’argent, certains font pression pour obtenir des garanties sur un meilleur état d’esprit et sur une meilleure ouverture au public”, assure une source proche du dossier.

Cette idée d’associer les parraineurs à la gouvernance de la FFF et de l’équipe de France semble faire son chemin au sein de la FFF, selon La Tribune, qui évoque l’hypothèse d’un comité des sponsors qui pourrait être consulté notamment sur la communication.

Le problème pour l’instant c’est que les sponsors attendent d’avoir un interlocuteur avec qui parler. “Franchement, c’est plus que flou en ce moment”, explique l’un d’eux. Ils ne savent pas encore comment va fonctionner la prochaine équipe dirigeante, ni quel va être celui de la nouvelle équipe de France entraînée par Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur.

“Il y a le temps de l’émotion. Après on se pose et on discute. On n’est pas partenaire pour 6 mois. Les prochaines réunions avec les gens de la FFF seront l’occasion de mettre sur la table un certain nombre de choses”, explique-t-on chez GDF-Suez.

“On est surtout attentif à ce qui va se passer maintenant. On attend que la FFF règle sa crise, et là, après, on va parler”, assure GDF-Suez.