On ne peut pas s’en empêcher… ça nous démange trop… même si nous refaisons à peu
près le coup chaque année.
Séance unique, séance unique !
On ne va pas vous répéter l’argument de l’année dernière selon lequel tout
montre, sans l’ombre d’un doute, que la séance unique est, chaque année, un coup
dur à notre compétitivité si nous souhaitons, comme nous le disons à longueur de
temps, soutenir la comparaison avec nos partenaires européens.
On ne va pas vous resservir la sauce concoctée par l’un de nos confrères et
selon laquelle la séance unique aurait commencé cette année, en vérité, dès les
premiers moments de la coupe du monde et que tout cela est à comptabiliser.
Nous allons juste vous dire comment cela se passe de l’autre coté du miroir ;
justement du coté de nos partenaires européens de toujours. On sait le
classement de ces pays sur le palmarès mondial en matière de créativité et de
production et pourtant, crise ou pas, tout cela tourne pratiquement 24 heures
sur 24. Et quand nous parlons de mise à niveau et nous faisons des efforts (très
convenables d’ailleurs) pour nous mettre au diapason d’un vis-à-vis si
redoutable, nous oublions peut-être que côté remise en question c’est leur tasse
de thé aux Européens. Donc, quand nous faisons une dizaine de pas vers le bon
sens, ils en font mille.
Prenez cette description et confiez-là à un bon technicien capable de les
transformer en données analysables par ordinateur et regardez bien le graphe
ainsi créé sur 5, 10, 15 ans…
Une faille qui se creuse, encore et encore… et pas seulement cette faille
numérique qui accapare tant nos réflexions depuis le SMSI ! On ne va
certainement pas vous dire que tout est de la faute de la séance unique mais,
quand on est dans une position tellement mauvaise, on ne s’offre pas le luxe de
passe trois mois de l’année à travailler au rythme de moins d’une demi-journée !