ées pour assister à un concert contre les mesures d’austérité, le 6 juillet 2010 au squarer Syntgma, à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[08/07/2010 07:00:30] ATHENES (AFP) De fortes perturbations dans les transports et les services publics sont attendues jeudi en Grèce où une nouvelle grève générale est organisée par les syndicats contre la réforme des retraites et l’austérité, décidées par le gouvernement pour redresser les finances du pays.
Cette sixième grève générale depuis février doit perturber le trafic aérien, ferroviaire et maritime, empêchant notamment les touristes de rejoindre les îles grecques, tous les navires devant rester à quai.
Les deux principales compagnies aériennes grecques, Olympic Air et Aegean, prévoient d’annuler 34 vols et d’en retarder 45 autres, dont certains vols internationaux.
Un arrêt de travail de quatre heures des contrôleurs aériens à partir de 07h00 GMT affectera également les autres compagnies opérant en Grèce.
“Aucun avion ne volera durant ces quatre heures”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’aéroport d’Athènes.
Les transports urbains de la capitale seront également paralysés.
La grève doit affecter l’administration, les hôpitaux et les entreprises publiques, et priver le pays de toute information pendant 24H, le syndicat des journalistes s’étant rallié au mot d’ordre.
La grève, à l’appel des deux grandes centrales syndicales –GSEE pour le secteur privé et l’Adedy pour les fonctionnaires– et du Front syndical communiste Pame vise à protester contre le projet de réforme des retraites qui doit être adopté par le Parlement grec jeudi.
Des défilés sont prévus dans les grandes villes en fin de matinée.
Le texte de la réforme des retraites impose 40 annuités de travail contre 37 auparavant pour pouvoir quitter la vie active, prévoit des coupes de 7% en moyenne dans les pensions, et généralise à 65 ans l’âge légal de départ à la retraite.
Le gouvernement socialiste s’est engagé à ces mesures auprès de l’eurozone et du Fonds monétaire international, en contrepartie du sauvetage financier du pays via des prêts de 110 milliards d’euros sur trois ans.