é le 31 juillet 2009 sur le parking d’une grande surface à Montauban (Tarn) (Photo : Eric Cabanis) |
[08/07/2010 07:14:49] PARIS (AFP) Les ventes des 50 principaux groupes mondiaux de produits de grande consommation ont subi “un coup d’arrêt historique” l’année dernière, sans pour autant perdre leur rentabilité, selon une étude du cabinet O&C publiée jeudi.
“Avec une croissance moyenne du chiffre d’affaires de 0,6%”, les ventes de ces groupes “sont en panne”, après une forte croissance de 13,3% en 2008, note l’enquête, qui a suivi des groupes comme Colgate Palmolive, Nestlé, Unilever, Danone, Pernod Ricard ou encore Beiersdorf…
“On a touché le fond”, a expliqué à l’AFP Jean-Daniel Pick, associé en charge de la grande consommation à O&C. La forte baisse des prix des matières premières est l’un des facteurs qui a le plus “déprimé” les ventes, commente-t-il.
En termes de rentabilité, 2009 a toutefois été “une année correcte”, a indiqué M. Pick. Les fabricants ont “défendu leurs profits”, relève l’étude, avec une marge opérationnelle moyenne qui remonte de 0,9 point à 16,9% hors plus-values de cessions.
Cette résistance s’explique par des opérations promotionnelles de type “le troisième produit offert” et des offres de produits à “bon rapport qualité-prix pour stimuler les volumes”.
ée scolaire, le 22 juillet 2009, dans une grande surface à Rots (Normandie) (Photo : Mychele Daniau) |
“Les grands groupes ont réussi à adopter rapidement un régime de crise qui leur a permis d’améliorer leur rentabilité dans un marché atone. Ils se sont ménagés de la sorte une capacité de rebond, dont ils espèrent pouvoir profiter dès que la morosité économique commencera à s’estomper”, souligne par ailleurs M. Pick, dans un communiqué.
Si les clients n’ont pas taillé dans leurs dépenses de grande consommation, “il peut (toutefois) y avoir des déplacements de la demande vers des produits plus économiques, y compris vers des marques de distributeur”, a précisé à l’AFP M. Pick.
Dans ce contexte, les grands fabricants misent sur le marketing, la recherche-développement (1,5% du chiffre d’affaires en moyenne), et ils vont au contact des consommateurs sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter.
De même, ils élargissent leurs gammes de prix aussi bien sur les produits économiques que sur les produits haut de gamme.
Les majors du secteur se développent aussi dans les pays émergents “où la demande est forte” et où les marques de distributeurs sont jusqu’ici absentes.