à Paris (Photo : Jacques Demarthon) |
[12/07/2010 10:39:16] PARIS (AFP) Le PDG de la RATP, Pierre Mongin, a affirmé que son entreprise “n’est pas un foyer de conflits”, contrairement à l’image qu’elle a dans l’opinion, dans une interview publiée lundi dans Les Echos.
“Je veux (…) remettre en cause une image faussée de la RATP. Elle n’est pas un foyer de conflictualité”, a déclaré M. Mongin en estimant que cette image “correspond à une autre époque”.
“L’an dernier, a-t-il précisé, notre taux de conflictualité a été inférieur à la moyenne de la profession”.
M. Mongin a aussi estimé que la loi sur le service minimum “fonctionne bien et permet de mieux informer les voyageurs” ainsi que “d’adapter notre offre par rapport aux situations prioritaires”.
à Paris (Photo : Eric Piermont) |
Concernant le Grand Paris, il “reste le projet du gouvernement malgré le départ de Christian Blanc”, souligne M. Mangin. “Si aucun investissement n’est fait, nous n’arriverons plus à transporter de façon normale les voyageurs à l’horizon 2020”, prévient-il.
Deux projets existent actuellement : celui de la Région, Arc Express, et celui du gouvernement, Grand Paris. Selon M. Mongin, “le débat public qui sera mené à l’automne (..) permettra de dégager une synthèse qui réponde à l’ampleur des besoins et au risque de saturation”.
Pour le PDG de la RATP, ces projets d’infrastructures de transport constituent “un investissement décisif pour soutenir la compétitivité du pays” et sont “au coeur de la croissance de demain”.
Le projet de métro automatique du Grand Paris “représente près de 10.000 emplois permanents durant la période du chantier, sans compter les emplois induits”, a-t-il souligné.
Il a aussi estimé que l'”on peut mener de front” la réalisation d’un moyen de transport rapide pour relier la ceinture de la petite couronne parisienne qui représente un investissement estimé entre 20 et 25 milliards d’euros, et la modernisation du réseau actuel. “Nous voulons investir 7 milliards entre 2009 et 2013, que ce soit dans le service aux clients (en renouvelant les trains et en rénovant les gares…), le prolongement de lignes existantes, et la pérennisation de l’outil industriel”.