La page d’accueil du site Facebook (Photo : Loic Venance) |
[12/07/2010 12:22:58] LONDRES (AFP) Les jeunes Britanniques qui utilisent Facebook peuvent désormais installer sur leur page un bouton d’alerte qui leur permettra de signaler un adulte qu’ils soupçonnent d’utiliser le site communautaire pour abuser des mineurs.
Un message présentant ce service, mis en place lundi, apparaîtra automatiquement sur la page des jeunes de 13 à 18 ans, les encourageant à installer cette application sur leur profil.
L’application, qui donnera accès à des informations sur les risques encourus par les jeunes sur internet et leur permettra le cas échéant de signaler des cas suspicieux, a été créé par Facebook en collaboration avec le centre britannique pour la sécurité sur internet et contre l’exploitation des enfants (CEOP).
Les jeunes pourront ajouter le site “ClickCEOP” parmi leurs favoris, ou installer le bouton d’alerte directement sur leur page.
Jim Gamble, le directeur du CEOP, a expliqué que selon son expérience de la lutte contre les criminels sexuels, un tel outil de dissuasion visible devrait contribuer à protéger les jeunes internautes.
Les appels à la mise en place d’un “bouton d’alerte” s’étaient multipliés en Grande-Bretagne après la condamnation d’un violeur en série qui avait utilisé le site, en se présentant comme un jeune homme, pour séduire et tuer une adolescente.
Joanna Shields, vice-présidente de Facebook pour l’Europe, le Proche Orient et l’Afrique, a observé “qu’il n’y avait pas de formule magique pour améliorer la sécurité des internautes (…), mais que cette innovation devrait aider les jeunes à surfer sur internet en sécurité”.
Le secrétaire d’Etat britannique à la prévention des crimes, James Brokenshire, a reconnu que “plus de criminels sexuels utilisaient les sites communautaires pour dissimuler leur identité afin de contacter des enfants”.
Et “même si cette solution apporte un vrai plus, il est aussi vital que le gouvernement continue à travailler avec les professionnels du secteur, la police et les parents pour éduquer les enfants sur les dangers auxquels ils peuvent être exposés en ligne”, a-t-il souligné.