Le premier groupe européen en haute technologie, Siemens, a indiqué, par communiqué du 9 juillet 2010, qu’il va investir 200 millions d’euros supplémentaires sur le continent africain d’ici 2012, afin d’y renforcer sa présence. Aidé par ses 3.000 salariés en Afrique, le groupe entend faire tripler ses commandes prises en Afrique d’un peu moins de 1 milliard d’euros en 2009 à 3 milliards d’euros en 2012, pour couvrir une part de marché de 10% : «Des possibilités de croissance innombrables s’ouvrent pour Siemens en Afrique», a souligné M. Peter Löscher, président et directeur exécutif.
Lors de la fête organisée pour le 150ème anniversaire de la présence de Siemens en Afrique du Sud, il a déclaré : «Nous sommes l’un des leaders mondiaux à la fois dans les technologies de l’énergie et sur le marché de l’eau», et a rappelé qu’un Africain sur deux n’a pas accès à l’électricité, et qu’un tiers ne dispose d’aucun accès à l’eau potable. Le conglomérat industriel allemand considère donc que «les énergies renouvelables ont un potentiel de développement immense en Afrique», et «en tant que pionnier dans le développement d’infrastructures éco-responsables, [Siemens] est un partenaire naturel pour la maîtrise des défis majeurs auquel ce continent doit faire face».
Dans ce sens, il estime que le lancement des premiers projets à grande échelle de production électrique solaire et éolienne devrait être annoncé d’ici la fin de l’année. Le conglomérat industriel allemand semble notamment intéressé par la Tunisie. En effet, le communiqué de Siemens note «par exemple, le Maroc et la Tunisie prévoient d’investir respectivement 9 et 2 milliards de dollars dans des équipements de production d’électricité renouvelable».
Pour autant, Siemens, fabricant d’éoliennes comme de matériel médical de pointe, ne s’arrêtera pas aux énergies renouvelables, sa stratégie africaine vise également le développement de partenariats public-privé dans le secteur hospitalier dans les différents pays du continent.