L’été est une opportunité propice qui nous permet, un tant soit peu, de s’échapper du stress quotidien et s’offrir des moments de détente. Plusieurs familles tunisiennes consacrent un budget exceptionnel pour profiter de la saison estivale dans l’optique d’un séjour convivial même si le pouvoir d’achat ne le permet pas toujours.
Le citoyen veut, en effet vivre des moments de relâchement, même si les dépenses de loisir peuvent peser lourd sur son budget consacré pour l’été, les mariages, Ramadan et la rentrée scolaire. Certes, la Tunisie compte une forte classe moyenne, mais face aux besoins toujours grandissants du citoyen tunisien.
On s’en fout des dépenses!
Certains de nos concitoyens cherchent à se défouler loin du stress après une année de travail, sans tenir compte des prix. Mohamed, cadre dans une société privée, a opté cette année de passer un séjour de cinq jours dans un hôtel de 4 étoiles à Djerba avec sa petite famille (son épouse et leurs deux enfants). «Depuis que j’étais résident à l’étranger, j’ai commencé à avoir la culture des vacances. Pour un séjour d’une famille de quatre personnes, nos dépenses avoisiné les 1.200 dinars, un prix que je trouve très convenable par rapport à la qualité de service de l’hôtel. En plus, mes enfants étaient très heureux de l’animation programmée au profit des résidents», a-t-il affirmé.
De son côté, Jamel, enseignant, consacre chaque année un budget spécial pour ses vacances. «Pour un séjour d’une semaine dans un hôtel de trois étoiles au sud tunisien, il faut compter au minimum 700 dinars. En ce qui concerne le mois de Ramadan et les fêtes familiales, j’essaie d’être raisonnable dans mes dépenses. L’essentiel pour moi, c’est que je me défoule dans un endroit calme, et je m’en fout des prix».
D’autres préfèrent séjourner dans une maison meublée dans le Sahel. «Pour cette saison, j’ai opté pour passer dix jours avec mes sœurs et mes amies dans une maison meublée au bord de la mer dans la région de Sousse pour les frais de location de l’ordre de 800 dinars, sans compter les dépenses de transport, de consommation et de loisirs», a indiqué Neila, responsable dans un centre d’esthétique.
L’endettement pour satisfaire les besoins
Cependant, ce n’est pas le cas pour les familles nombreuses qui n’ont pas les moyens de passer un séjour dans une unité hôtelière ou dans une maison de vacances. Ce n’est pas aussi simple de réserver une chambre dans une résidence ou dans un hôtel pendant la haute saison, car une nuitée dans un hôtel situé dans les zones touristiques –Hammamet, Sousse, Djerba- peut dépasser les 150 dinars par personne, notamment pendant les premiers jours d’août.
Noura, une femme au foyer qui a cinq enfants, a déclaré qu’elle préfère passer ses vacances entre les plages, les festivals et les fêtes familiales.
Pour certaines familles nombreuses, les dépenses de la saison estivale dépassent leur budget consacré pour les loisirs ; il est donc évident que Hédi, chauffeur de taxi et père de quatre enfants, éprouve quelques difficultés. «Il est difficile d’assurer les frais de Ramadan, de l’Aïd et de la rentrée scolaire après une saison estivale assez chargée. L’endettement est la seule solution pour satisfaire les besoins de ma famille», déplore-t-il.
Pour certains, le fait de passer un séjour convivial dans un endroit calme est indispensable pour se reposer, moyennant parfois d’un crédit… Malheureusement, les premières tranches de remboursement pointent le nez, replongeant ainsi nos concitoyens dans la réalite.
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