La crise économique et financière n’a pas eu que les répercussions qu’on connaît. Elle a sorti de l’ombre la finance islamique et boosté le développement d’une finance éthique et socialement responsable.
Ainsi et après la création en 1999 du premier indice boursier islamique respectant les règles de la «chariaa» -le Dow Jones Islamic Market Index- les chrétiens d’Europe s’y mettent et créent leur propre indice, le «Stoxx Europe Christian Index» (créé en avril 2010), à la demande d’investisseurs à la recherche de placements éthiques «avec le lancement de l’indice Stoxx Europe Christian, nous reconnaissons qu’il y a de plus en plus de chrétiens qui souhaitent investir en fonction de leurs croyances religieuses», a déclaré le PDG de Stoxx, Hartmut Graf.
«A l’instar de la finance islamique, les sociétés souhaitant figurer dans le nouvel indice ne peuvent tirer profit du tabac, de la drogue, de la pornographie, de la prostitution, des produits de contraception, des jeux d’argent ou encore de la vente d’armes. Seule différence avec l’indice chariaa-compatible : est inclue la production porcine et d’alcool –deux produits (y compris les spiritueux, des boissons contenant un certain pourcentage d’alcool) sont formellement interdits en Islam.
Comme un «chariaa-board» en finance islamique, un comité sera chargé de vérifier si les activités des sociétés intégrant l’indice ainsi que les actions qu’elles émettent sur le marché sont vertueuses au sens chrétien du terme ou pas.
Dans un article publié par fraternité.net, l’auteur pose la question de savoir si le principe de partage des pertes et des profits et l’adossement de l’économie sur des actifs réels, des principes fondamentaux de la finance islamique, seront de rigueur pour la finance chrétienne si des banques, les mêmes que celles qui ont permis la propagation de la crise de 2008, y sont intégrées ?
L’auteur se demande également si les prêts à intérêts, que le christianisme a longtemps interdits, vont continuer à perdurer.
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