FMI : la Grèce a fait des “progrès considérables” sur ses finances publiques

photo_1279376027379-1-1.jpg
éou, le 25 juin 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[17/07/2010 14:15:53] WASHINGTON (AFP) Les autorités grecques ont fait des “progrès considérables” pour redresser leurs finances publiques, a souligné un groupe d’experts du FMI s’étant récemment rendu dans le pays, relevant pourtant des “risques clairs” liés aux systèmes de santé et de sécurité sociale.

“La mise en oeuvre du budget de l’Etat est sur les rails avec un bon contrôle des dépenses”, a souligné ce groupe dans un rapport disponible sur le site internet du Fonds monétaire international (FMI). “Toutefois les hôpitaux et les fonds de sécurité sociale présentent des risques clairs, tout comme les pressions financières sur les entreprises publiques”.

Les experts ont également relevé que “l’activité économique se contracte conformément aux attentes, mais (que) l’inflation est plus élevée qu’attendu”. Ils notent aussi que “la consommation privée a étonnamment bien résisté, reflétant peut-être la prise en compte d’une activité qui était auparavant +informelle+”.

Dès la fin de la mission d’évaluation, il y a un mois, les experts du FMI avaient constaté que le plan des autorités était appliqué comme convenu.

Des représentants de l’UE et du FMI sont à nouveau attendu en Grèce entre le 26 juillet et le 6 août pour établir le premier rapport d’étape officiel sur l’application du plan d’austérité adopté en mai en contrepartie du déblocage de prêts d’un total de 110 milliards d’euros sur trois ans par l’UE et du FMI. Ce rapport doit conditionner le versement de la deuxième tranche de l’aide financière au pays.

Entre-temps, la Grèce a lancé la semaine dernière une émission de bons du trésor à six mois pour un montant de 1,25 milliard d’euros, qui a été largement sursouscrite. Elle doit en lancer une autre mardi.

Concernant le système de santé, les experts du FMI, dans le rapport publié à Washington, relève que “les dettes ont augmenté jusqu’à atteindre la somme estimée de 840 millions d’euros, et qu’il est prévu de les réduire dans les 4 à 6 mois. C’est crucial pour qu’elles ne deviennent pas des arriérés, comme c’est arrivé par le passé”.

Ils relèvent aussi les efforts menés dans ce domaine, avec “une réduction dans le coût des médicaments (…), une surveillance plus étroite du budget des hôpitaux, et des avancées dans le programme de privatisation”.