Mme Boutin en mission à Washington avant la présidence française du G20

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éputée de Rambouillet (Yvelines), le 21 octobre 2009 à Ballan-Miré, près de Tours (Photo : Alain Jocard)

[21/07/2010 06:33:59] WASHINGTON (Etats-Unis) (AFP) L’ancienne ministre française Christine Boutin s’est rendue à Washington mardi dans le cadre de sa mission “justice sociale et mondialisation”, pour des entretiens en vue de préparer des propositions pour la présidence française du G20.

La France prendra la présidence du G20 entre novembre 2010 et novembre 2011.

Le président Nicolas Sarkozy a confié en décembre 2009 à Mme Boutin une mission sur les “conséquences sociales” de la mondialisation.

L’ex-ministre a rencontré mardi le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, une responsable de la Banque Mondiale et une élue du Congrès américain. Elle doit encore rencontrer des experts mercredi, ainsi qu’une représentante de l’administration Obama.

L’objectif de la mission est de présenter des propositions sur les conséquences sociales de la mondialisation dans le cadre du G20.

“Ce n’est pas seulement une question économique et financière, c’est une question de civilisation: comment va-t-on organiser le 21e siècle? Va-t-on intégrer (à la gestion des affaires économiques) une dimension sociale et humaine?”, s’est interrogée Mme Boutin dans un entretien avec des journalistes à Washington.

Parmi les “pistes” sur lesquelles Mme Boutin travaille, figure par exemple la mise en place d’une “traçabilité des contrats de travail”, pour déterminer les conditions de fabrication, pour les travailleurs, des produits disponibles sur le marché mondial.

Mme Boutin ajoute qu’elle a déjà soumis une idée pour la présidence française du G20: envoyer en mission 100 jeunes pour faire un état des lieux des pratiques sociales dans le monde.

L’ancienne ministre et son équipe d’experts doit aussi se rendre au Bangladesh pour y rencontre le père du microcrédit Mohammad Yunus, prix Nobel de la Paix 2006.

Mme Boutin avait renoncé en juin à son salaire mensuel de 9.500 euros pour cette mission face à une polémique concernant le cumul de ce salaire et de sa retraite parlementaire.